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MUSIQUE « Drift », le nouvel EP multivitaminé de Duellum

La stratégie du suspens est bien appliquée… Non, ce n’est pas une nouvelle campagne du programme national nutrition santé, mais bien la promo de Drift, le nouvel EP d’un véritable escadron de talents, chargé d’adrénaline créative, navigant entre Paris et Londres, aka le groupe Duellum.

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Ensemble, ils sont tout.

Leur premier EP des quatre corps électriques intitulé ‘For some reasons I want to talk’, et signé en 2011 était une douce synthèse mathématique d’Indie Pop et de Rock parsemé de sons minimalistes, associant ainsi des influences variées (comme The Maccabees, Phoenix, Steve Reich, Philip Glass, Breton, The Books, Arnaud Rebotini, Stuck in The Sound).

 « Embrace a pinapple like you embrace a woman »

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 Arthur, Fred, Hugo et Jon profitent des prémices de l’année post-apocalytique, (le 25 février 2013 exactement) pour dévoiler sans gêne leur ananas aux yeux du public et l’emporter loin du blues et des tracas de l’hiver vers une ile paradisiaque, déserte et ensoleillée.

Tout en gardant la même recette d’inspirations musicales d’indie-rock méticuleux, le groupe ajoute un peu de world music et vitamine ses morceaux avec d’autres influences puisées chez des artistes comme Wild beasts, Casiokids, the Whitest boy alive, Errors, Ali Farka Touré ou Pierre Henry.

Mise en bouche sucrée d’un ananas acidulé.
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 Salut les garçons ! On sent que vous vous êtes amusés pour Drift, il est frais et plus efficace qu’une vitamine C. Et super la vidéo ! Qui s’occupe de ça ?

Jon : Hello Marguerite ! Tu as tout compris, avec Drift on offre un condensé tutti frutti vitaminé qui plane à 200% des AJR ! (rires)

Arthur : On le voit bien dans le teaser dont tu parles, effectivement ! Mais ce ne sont que des extraits du clip qui va paraître très prochainement sur le single de l’EP, The ISLD. Comme pour le disque, ce sont les Ouicheaters qui réalisent le clip. Une sacrée bande de petits génies qui avaient déjà produit notre premier EP l’an passé. Pierre Veysset s’occupe de notre son, et Nicolas Davenel et Thomas Delebecque, de notre image !

Fred : On est assez fier de pouvoir dire que les réalisateurs de notre clip ont signé de super clip avant le notre. De Minitel Rose à Brodinski, en passant par Yan Wagner ou Birdy Nam Nam!

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Le nom de votre groupe fait référence au poème de Baudelaire. Pourquoi ce texte en particulier ?

Arthur : Je sais pas, Michel Baudelaire, c’est le seul poète qu’on connaissait…

Hugo : Plus sérieusement, il y a un âge où tu lis les Fleurs du Mal et où tu dis « Ouah, Charles Baudelaire, lui, il a tout compris » (Ne dis pas non, on est tous passés par là !). Bon, on a monté le groupe à cet âge-là, et quelque part, ce choix n’est pas anodin. Il est très graphique, quasi symétrique, et provient surtout d’une langue morte, ce qui paradoxalement, le rend compréhensible dans toutes les langues.

Jon : Et puis sans vouloir te refaire le couplet de « la lutte permanente » pour exister dans la musique, le titre et le texte de ce poème se rapportent assez bien à notre activité et à notre façon de voir les choses, en fait. « Roulons-y sans remords »… C’est un pari risqué mais au moins on aura tenté le coup !

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Drift signifie « dériver » en français. Effectivement, on sent dans votre nouvel EP que vous avez fait de nouvelles expériences musicales (surtout la dernière), que vous vous êtes laissé porté par vos envies. Racontez-nous un peu comment votre musique a évolué.

Fred : On pourrait y passer des heures… Disons que c’est la première fois qu’on compose un disque en tant qu’un ensemble cohérent. Je ne veux pas dire que le précédent était décousu, au contraire, mais les morceaux avaient été composés dans des atmosphères différentes. Celui-ci a un fil conducteur, une thématique générale, un parfum englobant.

Arthur : C’est aussi ce qui nous a permis de donner le sentiment d’une « dérive », en tout cas d’un changement de direction. Cet EP est emprunt d’un style beaucoup plus affirmé. Et puis notre objectif créatif était différent. Sur le premier disque, on voulait toucher les gens, transmettre une énergie, on voulait s’adresser au cœur et aux sens des gens. Celui-ci est plus une invective au corps, on voulait que ça groove, voir danser le public. Les tempos sont plus lents, la basse plus présente…

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Des voyages pour promouvoir ce nouvel EP ? Des dates et des lieux de concerts ?

Hugo : Les premières dates sont prévues sur Paris, le but étant quand même de tourner en province ensuite… L’avenir est en province, ça tombe sous le sens, le public est très accueillant en général ! On a joué plusieurs fois dans le TGV aussi, c’est trop sympa, tu fais des rencontres assez inattendues, on va donc sans doute retenter l’expérience !

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Au fait, dans le groupe, vous chantez tous et vous jouez tous divers instruments ou chacun à un rôle spécifique ?

Fred : Moi je ne chante pas ! Les rôles sont très définis en fait. Chacun a ses instruments attitrés et on évite de passer de l’un à l’autre n’importe comment, ce serait vite le bazar. L’autre jour, j’étais à la Cigale pour Wave Machines, et ils changeaient d’instrus toutes les 5min, un peu comme quand tu tournes au Volley. Nous, on ne ferait jamais ça, mais eux ça le faisait bien !

Jon : Pour ce qui est du chant, on a décidé de s’y mettre à trois . On a su tirer profit de l’adage « l’union fait la force » (Bonjour les lieux communs !). Quand tu n’as pas une voix exceptionnelle, qui sort vraiment du lot, tu fais avec ce que tu as. On a choisi de privilégier les constructions harmoniques entre les voix, de travailler les chœurs, ce qui colle beaucoup mieux avec notre musique. On ne met pas un chant sur de la musique, chez nous le chant fait partie intégrante de la construction instrumentale.

Fred : Après, on a chacun nos talents cachés, mais on préfère que ça reste entre nous ! (rires)

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Interview pour Sonar System

Votre groupe a été formé en 2008. En cinq ans, vous avez du faire pas mal de concerts. Brièvement, c’était où ?

Arthur : Parlons des plus marquants, on a eu la chance de jouer dans de super salles à Paris, le Batofar, le Bus Palladium, le Petit Bain, le 114. À Londres aussi, au Proud Camden où on allait écouter du Jazz quand on y habitait. On a joué à Lille, à Lyon, à Fresnes… On a pas mal bourlingué en fait !

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Le plus mémorable de vos concerts ? Pourquoi ?

Arthur : On a fait un Batofar monstrueux l’été dernier. Un samedi soir de juin, il y avait 200 personnes qui attendaient dehors, la salle était bondée et les strobos envoyaient une sauce pas possible. C’était hyper impressionnant de voir des têtes remplir toute la salle jusqu’au bout !

Hugo : Le Batofar était dingue mais la tête d’affiche au Petit Bain en décembre dernier, c’était bien dingue aussi. Y’avait trop de monde et le public était vraiment bienveillant. Tu sentais que tout le monde avait le smile, que ça sonnait bien, les gens dansaient de part et d’autre de la salle. Et puis, c’était un kiffe de jouer là-bas, cette salle nous vendait bien du rêve !

Fred : Dans le genre grosse déconne, le wagon bar du TGV c’était pas mal. Pourquoi ? Tout est dit je crois… !

Jon : C’était en rentrant de Rennes, on est montés dans le wagon (le concert était prévu évidemment), quand on est tombé sur une scène assez indescriptible (rires) ! Les baristas avaient gonflé des ballons partout, s’étaient installé un karaoké derrière leur bar et chantaient des trucs en espagnol en essayant de faire danser les gens. Bon il était 19h… !

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Si vous pouviez jouer avec un artiste, n’importe lequel, ce serait qui ?

Jon : En terme d’envie ou… de capacités ?

Arthur : En général on dit Phoenix, mais là ils nous ont piqué l’ananas en cover de leur single, donc bon.

Fred : Il y a beaucoup d’artistes qu’on écoute, avec qui ce serait catégoriquement impossible de jouer en somme. Tant en terme de cohérence artistique que de niveau technique d’ailleurs… Je nous vois mal jouer avec Ali Farka Touré ou Steve Reich, surtout que le premier est décédé… ! Ou en hologramme ? (rires)

Hugo : On va dire qu’on adorerait jouer à Coachella, SXSW, Glastonbury, La Route du Rock comme ça on jouerait avec tout le monde…

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Dernière question, est-ce que vous êtes conscient que vous êtes des hipsters ? 

John : J’ai une barbe, un slim, de grosses lunettes et j’aime le thé vert. Et ça ferait de moi un hipster ?

Fred : On en a pris conscience le jour où on est allés voir Arnaud Rebotini mixer à la Villette. On rigolait parce que tout le monde était sapé pareil, partout les mêmes moustaches et les mêmes chemises à carreaux. Puis on s’est regardés…

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Le second EP de DUELLUM, « Drift », est disponible dès aujourd’hui sur les plateformes de vente digitale et de streaming.

 28 février 2013 : Release Party dans le cadre de la soirée Paulette Magazine au Dandy (Paris)

2 avril 2013 : Concert au Baron (Paris)

 Site officiel : www.duellumatic.com

Facebook : https://www.facebook.com/DuellumPageOfficielle

Twitter : @duellumatic
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