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Ecosse & Brexit : un mois après le référendum

L’Ecosse qui a voté majoritairement non au référendum sur le Brexit du 23 juin dernier, s’est vu imposer la volonté du Royaume malgré sa pugnacité dans la campagne. Nicola Sturgeon, la Premier ministre de l’Ecosse fait parler d’elle pour défendre les intérêts de sa nation. Retour sur un mois d’incertitudes post-référendum :

Autopsie d’un vote

Résultat vote

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, puisqu’une écrasante majorité des Écossais a voté en faveur du Remain pour que le Royaume Uni reste dans l’Union Européenne, avec plus de 65% des voix.

Par ailleurs, la très faible majorité à 51% en faveur du Out à l’échelle du Royaume met en péril la légitimité des résultats. Ainsi, l’Ecosse se voit une nouvelle fois imposer une politique qu’elle ne désire pas et fait que leur « voix en tant que nation n’est pas entendue » selon les mots de la Premier ministre écossaise.

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L’Ecosse se veut donc internationaliste et européenne avant tout, ouverte sur les autres. Elle a peur qu’un Royaume Uni en dehors du marché unique n’aille dans le sens de la dérégulation, de l’incertitude et de l’instabilité. Elle craint aussi un retour des frontières et une entrave à la vie des résidents européens vivant en Ecosse.

Lire aussi sur la question de l’Irlande

Ouverture des négociations

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Dès l’annonce des résultats du référendum, Sturgeon a promis de défendre les intérêts des Écossais coûte que coûte. Elle dénonce « l’absence de leadership » et « la plus honteuse abdication de responsabilité de l’Histoire politique » de David Cameron qui a abandonné ses idées pour satisfaire la frange la plus à droite de son pays.

Si le gouvernement à Londres est à la traîne question négociations, le gouvernement à Édimbourg a quant à lui demander des pourparlers dès le 24 juin. Avec Londres et Westminster d’une part, ainsi qu’avec Bruxelles et l’Union d’autre part ; en témoignent les entrevues du Premier ministre écossais avec Theresa May et Jean-Claude Juncker.

Consciente qu’il ne faut pas « sous-estimer la tâche », Sturgeon veut faire entendre la voix de l’Ecosse, une voix distincte de celle du Royaume Uni car « les intérêts vitaux [du pays] sont de conserver des liens avec l’Union ».

Le chemin de l’indépendance

Pour Sturgeon, les intérêts vitaux du pays sont la démocratie, la prospérité économique, la protection sociale, la solidarité et l’influence.
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Les Écossais croient plus en leur gouvernement local que celui du Royaume pour gérer leurs intérêts, en témoigne l’immense accroissement du nombre d’adhérents au Parti National Écossais qui dépasse les 120 000.

Selon la Premier ministre, ces intérêts « mis en jeu » sont réels et importants pour tous ses concitoyens, et il convient de tout faire pour les « sauvegarder ».

Ainsi, l’indépendance devient une option pour lever « l’instabilité et l’incertitude » qui règne après le vote sur le Brexit, sachant que « le Royaume Uni pour lequel [ils ont] voté pour rester en 2014, un Royaume Uni dans l’Union, a fondamentalement changé ».

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Il ne faut « écarter aucune option » pour Sturgeon donc, « le référendum pour l’indépendance doit être sur la table, et est sur la table ». Après une entrevue entre les deux Premier ministres d’Ecosse et du Royaume, Theresa May a déclarée qu’elle ne s’opposerait éventuellement pas à un second référendum écossais sur l’indépendance. Rien n’est sûr, mais le gouvernement à Édimbourg est prêt à peser de tout son poids pour faire valoir sa place au sein de l’Union, n’en déplaise à May qui va devoir surmonter de grave divisions politiques à en faire éclater le Royaume.

Lire aussi sur le fédéralisme et une possible alternative aux indépendances

 

Toutes les citations sont des propos du Premier ministre Nicola Sturgeon tirés des vidéos de l’article.

Photo à la Une : © Gouvernement écossais

 

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