C’est la révélation surprenante de l’ancien premier ministre Edouard Philippe au Point : il travaillerait sur un projet de série télé adaptée de son roman « Dans l’ombre ».
Edouard Philippe bientôt dans La loi des séries sur VL ? C’est en tout cas ce que l’on pourrait penser au vu de ses déclarations au Point. L’ancien premier ministre, passionné de séries télé, a d’abord reconnu à nos confrères être fan de la série The West Wing qu’il a vu 4 fois en intégralité et dont il s’est inspiré pour organiser une conférence de presse.
Plus étonnant, il a reconnu travailler sur un projet de série adapté de son roman « Dans l’ombre », co-écrit avec Gilles Boyer :
» C’est une oeuvre de fiction qui a pour vocation d’apporter du plaisir à celles et ceux qui la verront. On travaille avec une équipe de scénaristes dont c’est le métier, et on essaie de dire des choses qui ne seront pas caricaturales sur la politique, qui reste, au fond, quelque chose de très exaltant, de dur et de pas toujours glorieux – mais pas non plus méprisable. »
Mais ça parle de quoi Dans l’ombre ? « Je suis un apparatchik. Dans mon monde, les politiques et les apparatchiks vivent ensemble. Ni les uns, ni les autres ne peuvent survivre seuls. L’apparatchik, c’est un guerrier qui sert un maître, un professionnel qui connaît son milieu, qui utilise ses armes, qui pare les coups qu’on veut porter à son patron. C’est un mécanicien, un organisateur, un inspirateur, un souffleur. C’est le bras, les oreilles, les jambes et parfois le cerveau du politique. »
Après la victoire de son « patron » à la primaire, le premier conseiller s’engage avec ferveur dans la campagne présidentielle. L’équipe de campagne est pareille à l’Etat-Major d’une armée. Chacun connaît son rôle : Marilyn, l’attachée de presse, la Valkyrie, l’organisatrice des meetings, le petit Caligny, le plus jeune des conseillers, le Major, le directeur de campagne, et Démosthène, l’intellectuel, qui rédige les discours. Le Conseiller a sacrifié sa vie pour ce moment et ce combat. Il croyait tout connaître de son rôle, jusqu’aux compromis et aux renoncements. Mais rien ne pouvait le préparer à ces mois de campagne, aux trahisons dont seuls sont capables ceux qui convoitent à tout prix le pouvoir. Surtout, il doit faire face aux soupçons de fraude qui entachent la victoire de son patron à la primaire et qui pour la première fois l’oblige à questionner l’honnêteté de son candidat et par là même le sens de cette vie militante. Le portrait saisissant, et d’une terrible humanité, de tous ceux qui se consacrent à la vie politique et en maîtrisent les arcanes, à travers l’intimité d’un homme, héros solitaire, souvent dans l’ombre, toujours oublié : le premier des conseillers.