Après s’être rendu hier sur le chantier du Grand Paris Express à Champigny-Sur-Marne, le Premier ministre lance « une période de consultations et d’échanges ».
« Hors de question de ne pas faire ce projet »
Depuis plusieurs semaines, les rumeurs d’un possible retard du projet se répandaient. Un retard confirmé hier par le Premier ministre Edouard Philippe qui souhaite «poser sur des bases solides […] la façon dont ce projet va être mené à son terme» en lançant «une période de consultations et d’échanges» avec les élus d’Ile-de-France. Pas question pour autant d’abandonner le projet : : «Nous sommes en train de travailler, avec les ministres, avec les élus, pour faire en sorte que ce sur quoi nous nous engageons soit le plus conforme possible à la réalité du projet.»
« Le plus grand projet urbain d’Europe »
Le Grand Paris Express est censé révolutionner les transports en commun entre Paris et sa banlieue mais aussi entre banlieues avec 200 kilomètres de lignes et 68 gares. Le projet d’origine prévoyait notamment quatre nouvelles lignes (15, 16, 17 et 18) et le prolongement des lignes 11 et 14 , toutes connectées au réseau de transport existant. À la clé, une promesse de se rendre plus facilement d’un point à l’autre de l’Île-de-France sans passer par Paris, mais aussi de rejoindre plus rapidement le cœur de la capitale depuis sa périphérie.
Facture salée
La cause probable de cette procrastination : une facture prévisionnelle inquiétante tirée d’un rapport de la Cour des comptes sur la Société du Grand Paris (SGP). Passée de 19 milliards d’euros en 2010 à plus de 35 milliards d’euros aujourd’hui, la facture met non seulement en danger la construction du projet mais aussi les comptes publics.