L’ONG Human Rights Watch a présenté aujourd’hui un rapport qui souligne la mort de centaines de personnes qui manifestaient au Caire le 14 août 2013. Son représentant parle même de crime contre l’humanité.
Le régime en place responsable
L’ancien président égyptien Mohamed Morsi avait été destitué peu de temps auparavant par le général Abdel Fattah Al-Sissi.
Ce général avait en mai dernier, été élu président après avoir supprimé toutes formes d’oppositions concrètes. Mohamed Morsi faisait parti des frères musulmans, organisation islamiste.
Une semaine après la destitution du premier président élu (M.Morsi), des manifestations ont été faites en son soutien.
L’armée et la police ont immédiatement réprimandé sans prévenir à l’aide de balles réelles , comme le montre le témoignage vidéo d’un étudiant local qui accompagnait la vidéo publiée par HRW. Le président de l’organisation, aurait même fait la comparaison avec les meurtres de masse qui avaient eu lieu à Tian’anmen Chine en 1989 et de Andijan en Ouzbékistan en 2005. Le rapport souligne la responsabilité de nombreux noms de responsables allant du général Al-Sisi aux hauts responsables de la police.
Kenneth Roth, directeur de Human Rights Watch
La réaction du régime égyptien
Kenneth Roth le directeur, n’a pas été accepté sur le territoire égyptien car il y allait très probablement présenter à la presse égyptienne le rapport. La date de sortie ne parait pas être un hasard et arrive pratiquement à la date d’ anniversaire de ce sanglant massacre.
Le régime égyptien à lui rétorqué en soulignant que Human Rights Watch n’avait pas la compétence pour enquêter sur son territoire, et manquait en plus d’objectivité dans ses propos. Il se justifie indirectement en accusant les frères musulmans des différents attentats qui ont lieu contre les forces de polices. Cependant, de nombreuses personnes affiliées à Al-Qaida ont revendiqués les attentats comme représailles au tueries faites par le gouvernements contre les manifestants islamistes.