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Elections législatives en Iran : démocratie, ou mascarade ?

Les premières élections en Iran depuis la levée partielle des sanctions internationales ont lieu vendredi.

Ce vendredi 26 février 2016, les iraniens sont appelés aux urnes pour la première fois depuis la levée de la plupart des sanctions internationales.

La succession de l’ayatollah

Ces élections sont particulièrement importantes pour le pays puisque le vote concerne le fonctionnement de deux institutions fondamentales : le Parlement et l’Assemblée des experts. Les représentants de l’Assemblée des experts, autorités religieuses élues pour une période de 8 ans, sont chargés de choisir l’ayatollah, le guide suprême du pays. L’ayatollah actuel, Ali Khamenei, a désormais 76 ans et selon les rumeurs il aurait de graves problèmes de santé. En cas de décès de Khamenei, l’Assemblée des experts serait ainsi appelée à choisir la nouvelle autorité suprême.

L'ayatollah Khamenei. Crédit : www.islamicinvitationturkey.com

Une domination des conservateurs

Les élections de ce vendredi sont démocratiques et à suffrage universel direct. Cependant, le Conseil des Gardiens de la Constitution opère une forte sélection préalable sur les candidats : par exemple, aucune candidature de femme n’a été approuvée.

Actuellement, les deux chambres sont dominées par les conservateurs. Les modérés n’ont aucune chance de s’imposer à l’Assemblée des experts qui est traditionnellement conservatrice et cléricale. En revanche, le parti modéré pourrait obtenir un meilleur score au Parlement, plus ouvert aux changements et à la politique réformatrice du président Hassan Rohani, au pouvoir depuis 2013.

Una situation difficile

La situation iranienne, même après la négociation sur le nucléaire qui a abouti à la levée des sanctions internationales, est plutôt difficile du point de vue économique et social. Les prix des produits de base grimpent, les allocations distribuées par l’Etat sont insuffisantes et le chômage, en augmentation,  frappe surtout les jeunes.

La situation politique n’est pas meilleure. Le peuple iranien est très méfiant vis-à-vis de ses institutions et ses représentants, qui sont considérés comme corrompus. C’est notamment ce qui explique pourquoi le taux de participation attendu pour ces élections est très faible.

Crédit photo à la une : blogs.spectators.co.uk

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