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En images, le meeting de Marine Le Pen à Nantes

Ce fut le parcours du combattant pour Marine Le Pen ce week-end. Après les violentes manifestations samedi contre sa venue au Zénith de Nantes et les menaces d’opérations escargot pour bloquer les militants, le meeting de la candidate du Front National s’est déroulé presque dans le calme. Presque, en effet, puisqu’un car de sympathisants qui se rendait au rassemblement a été dégradé sur la route de Rennes.

Marine Le Pen salue la foule à la fin de son meeting au Zénith de Nantes. Crédit Photo Thibaut Godet

Face à une salle bien remplie, Marine Le Pen a dû balayer les affaires qui pèsent sur le parti. Après les accusations d’emplois fictifs au parlement européen, c’est au tour de Frédérick Châtillon d’être dans le viseur de la justice. Ce proche de la candidate du Front National a été mis à nouveau en examen pour abus de biens sociaux dans le cadre des campagnes municipales en 2012 et régionales en 2014. Face à ces démêlées judiciaires, Marine Le Pen ne commente rien mais dénonce le gouvernement des juges. « La justice est une autorité, pas un pouvoir. Les magistrats sont là pour appliquer la loi, pas pour l’inventer. »

La cible : Emmanuel Macron

Autre cible de son discours : Emmanuel Macron. L’ex-ministre de l’économie, en pleine ascension dans les sondages, incarne pour elle la candidature du système. Il est soutenu selon la représentante du FN par le gouvernement et les médias. Elle accuse d’ailleurs les grands propriétaires de journaux et de chaînes TV comme Pierre Bergé (Le Monde / l’OBS) ou Patrick Drahi (Groupe Altice) d’aider leur « poulain ». La candidate FN a vertement critiqué les propos polémiques du fondateur d’En Marche qui avait qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité » lors de sa visite en Algérie. Des paroles qui selon elle justifieraient « l’autoroute migratoire qu’il veut instaurer entre Alger et Paris ».

Une candidate attendue sur les sujets d’immigration

Marine Le Pen, qui se place comme la prétendante anti-système à la présidence de la République a profité de ce meeting pour rappeler diverses propositions : l’instauration d’un septennat non renouvelable, la construction d’un nouveau porte avion français nommé le Richelieu, frapper d’indignité nationale les fichés S, l’utilisation de l’impôt comme « arme fiscale » ou encore la création de 40 000 places de prison et de 15000 postes de policiers. Mais c’est avant tout sur les sujets d’immigration que Marine Le Pen est attendue par les militants. « Les Français n’en peuvent plus de l’immigration massive, légale et illégale, incontrôlée, sous tous les gouvernements ». La salle se lève à chaque fois qu’elle incante le sujet au cri de « on est chez nous ! »

Et, après une marseillaise entonnée en cœur, c’est sous une pluie de paillettes que confiante, Marine Le Pen a salué la foule. Confiante, elle peut l’être car les sondages la donne toujours en tête du premier tour de la présidentielle. La dernière étude de Kantar-Sofres-Onepoint publiée le 23 février lui octroie d’ailleurs 27% des intentions de vote, soit deux points de plus qu’en janvier.

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Co-Responsable et rédacteur du pôle Politique. Étudiant en journalisme au CELSA, je me destine principalement au photojournalisme et à la radio. Passionné de photographie.
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