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Enfin un essai concluant pour le vaccin contre le SIDA ?

L’essai pour un nouveau vaccin contre le SIDA a lieu, en Afrique du Sud, depuis le 30 novembre. Un essai d’ampleur, dans un pays très touché par l’épidémie.

Parmi les multiples annonces de ces dernières années, celle-ci pourrait , peut-être, mettre un vrai coup d’arrêt au virus. Un vaccin est actuellement testé par un peu plus de 5 000 jeunes volontaires, entre 18 et 35 ans, en Afrique du Sud. Le choix de ce pays n’est pas innocent. Il s’agit de l’un des pays ayant un fort taux de personnes touchées par la maladie. En effet, jusqu’à 6,8 millions de personnes (d’après les chiffres des Nations Unies, en 2014) vivraient avec ce virus, sur un peu plus de 55 millions d’habitants.

L’innovation miracle ?

« SIDA, c’est définitivement fini » : voilà la phrase que les chercheurs rêvent de prononcer, depuis des années déjà. À défaut de l’avoir éradiqué, la recherche continue : le changement majeur réside dans la composition du vaccin prototype. Tous les projets passés étaient basés sur des échantillons inactivés du virus. Ce sont un peu plus de 5 000 personnes, en âge de procréer, qui vont tester ce vaccin. L’étude, appelée HV-TN 702, est lancée pour une durée de quatre ans.

Le mécanisme du prototype actuellement testé est différent de ceux testés, jusqu’à présent. Selon les termes de la médecin en charge des essais, Mookha Mala-lheha, c’est un « produit biogénétique ». En clair, il s’agit d’un vaccin contenant une copie artificielle du virus, destinée à provoquer une réaction du système immunitaire. Le vaccin est d’abord injecté, comme à l’accoutumée. Le système, ensuite stimulé par cette copie du virus, libère alors des anticorps, qui vont lutter contre l’infection.

Ne pas trop vite baisser la garde

Les chercheurs estiment que le vaccin est viable, dès lors que son efficacité atteint les 50%. Les essais sur son efficacité durent quatre ans. Ce qui signifie, une première mise sur le marché, au mieux, d’ici dix ans. En effet, outre la période d’essai, les délais de production peuvent être compris « entre cinq et dix ans », d’après la directrice du Conseil de recherche médicale de l’Afrique du Sud, le professeur Glenda Gray.

En attendant, malgré les avancées, comme avec le Truvada, un médicament utilisé comme traitement préventif (avant l’exposition à un risque), les moyens traditionnels doivent toujours être utilisés. L’importance du préservatif (masculin ou féminin), ne sera jamais assez répétée, surtout, en ce 1er décembre, journée mondiale de la lutte contre le SIDA. Ainsi, pour l’heure, en Afrique du Sud, comme dans le reste du monde, la capote reste l’allié incontournable du plaisir, et contre le SIDA. Soit deux bonnes actions, en une.

Source image : 20minutes.fr (AFP)

 

 

 

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