Estelle Mouzin, portée disparue en 2003 pourrait avoir été enlevée par le tueur en série Michel Fourniret selon des informations divulguées par la radio France Info. L’ex-femme du meurtrier aurait en fait menti sur l’alibi de son mari ce jour-là, ce qui relance considérablement l’enquête.
Du nouveau pourrait bien avoir lieu dans l’affaire Estelle Mouzin. Cette jeune fille enlevée le 9 janvier 2003 dans la ville de Guermantes (Seine-et-Marne) pourrait bien avoir été une des victimes de Michel Fourniret.
L’ex-femme du violeur et tueur en série, Monique Olivier, incarcérée depuis près de quinze ans aurait en fait menti sur l’alibi de son mari. Celui-ci n’aurait pas été au téléphone fixe avec son fils, comme elle le prétendait jusqu’à présent, mais aurait eu de toutes autres activités. De quoi laisser planer le doute d’un éventuel enlèvement d’Estelle Mouzin.
Un alibi bancal
Ces informations auraient été recueillies par les enquêteurs, eux-mêmes alertés par la co-détenue de Monique Olivier. Elle lui aurait en effet révélé avoir menti aux enquêteurs concernant l’alibi de son mari, et l’avoir inventé de toutes pièces. Entendue hier par la police de Rennes, Monique Olivier n’a toutefois pas confirmé ces informations et « est restée sur ses positions » comme l’a déclaré une source policière à l’AFP.
Interrogé ce matin par France Info, Jean-Marc Bloch, directeur de la Police Judiciaire de Versailles au moment de la disparition d’Estelle Mouzin en 2003, a décrit Michel Fourniret et Monique Olivier comme « deux grands pervers (qui) jouent avec les services de police et de justice et sont prêts à raconter n’importe quoi« .
L’implication de Michel Fourniret avait déjà été discutée
Michel Fourniret avait déjà fait l’objet d’une enquête des services de police en 2013. La piste avait ensuite été écartée, après que les enquêteurs ne retrouvent aucune trace d’ADN dans la camionnette que le violeur en série utilisait communément pour commettre ses crimes.
Connu pour avoir violé, enlevé et tué neuf personnes entre 1987 et 2003, il avait pourtant « toujours dit qu’il n’avait rien à voir là-dedans« , avait à l’époque assuré à l’AFP son avocat, Maître Grégory Vavasseur.
Des habitants de la petite ville de Seine-et-Marne dans laquelle se trouvait Estelle Mouzin affirment pourtant avoir aperçu une camionnette blanche errer dans les rues quelques heures seulement avant le drame. Les soupçons s’étaient alors immédiatement tournés vers Michel Fourniret, arrêté cinq mois plus tard en Belgique alors qu’il tentait d’arrêter une jeune fille.