Apparue en janvier, l’épidémie de la fièvre Ebola donne du fil à retordre aux autorités. Le virus ne cesse de s’étendre et touche de plus en plus de pays ; la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone, le Mali sont déjà concernés.
L’apparition du virus est récente puisque le premier cas a été recensé en 1976 au Zaïre, aujourd’hui République démocratique du Congo. Les effets de l’Ebola sont précis : fièvres hémorragiques foudroyantes, vomissements et diarrhées. La transmission à l’homme s’effectue par des animaux sauvages, notamment les primates et chauves-souris. En janvier dernier, les premiers cas jamais enregistrés en Afrique de l’Ouest ont déclenché l’épidémie.
Un précédent bilan de l’OMS datant du 28 mai faisait état d’un peu moins de 200 morts. Entre le 29 mai et le 1er juin, l’OMS a sonné le signal d’alarme et a annoncé les nouveaux chiffres : 21 nouveaux décès liés à l’épidémie ont été enregistrés en Guinée. Alpha Condé, actuel président guinéen avait pourtant assuré que la situation était « bien maîtrisée ». La propagation du virus est rapide, il s’étend en Guinée maritime et dans la région de Kindia et en Sierra Leone d’après Médecins sans frontières (MSF) .
Pour tenter d’endiguer l’épidémie, ou du moins la contrôler, l’ONG installera prochainement à Koindu, épicentre de l’épidémie au Sierra Leone, un centre de prise en charge pour soigner les personnes infectées en plus du matériel médical et logistique déjà envoyé. Une équipe spécialisée rejoindra l’équipe d’évaluation de MSF déjà présente sur le terrain. Reste à convaincre les malades de se rendre à l’hôpital. Nombreux sont réticents et seraient l’une des cause principales de la contamination. En effet, Marie-Christine Ferir, coordinatrice d’urgence de MSF affirme que « gagner la confiance de la population reste essentiel pour combattre l’épidémie ».
L’OMS n’a toujours pas édicté de restrictions de voyage vers la Guinée, le Sierra Leone ni le Liberia. Si la situation ne cesse d’empirer, cela ne saurait attendre.
Photo : AFP Seyllou