Après le témoignage d’une élue d’Aix-en-Provence, publié le 24 avril sur Facebook, «Mediapart» publie les accusations de plusieurs femmes ayant croisé le chemin du polémiste, notamment à CNews ou I-Télé.
Mediapart a ainsi recueilli les témoignages de plusieurs femmes qui dénoncent les agissements et le comportement du journaliste du Figaro et de CNews. Après l’élue Gaëlle Enfant – qui a raconté comment le polémiste l’aurait embrassée de force au début des années 2000 lors d’une université d’été organisée par le PS – plusieurs femmes racontent son comportement, entre baisers forcés, et gestes ou propos à connotation sexuelle.
Elles sont cinq. Cinq nouvelles femmes à accuser Éric Zemmour d’agressions sexuelles ou de comportements déplacés. «Il m’a demandé de le remercier autrement, s’est penché et m’a embrassé. Il a mis sa langue et tout ! Je l’ai repoussé encore mais pas assez franchement. Quand nous sommes sortis du café, il m’a réembrassée et je me suis laissée faire. […] Quel goujat ! C’est incroyable d’être comme ça. Pour qui se prend-il ? […] Moi, je me dégoûte, je me trouve trop débile d’avoir cédé à ses avances. […] J’étais paniquée quand je suis rentrée» raconte Anne.
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Le site d’informations publie également le témoignage d’une journaliste et autrice belge, Aurore Van Opstal. Celle-ci indique avoir sollicité le polémiste en 2019 pour organiser une rencontre avec son père. Éric Zemmour aurait alors profité de la situation. La jeune femme révèle qu’il lui aurait « caressé le genou avec sa main », sous la table, et serait « remonté jusque l’entrejambe », pendant qu’il échangeait avec son père. « Il a fait comme ça deux allers-retours. J’étais tétanisée, sous le choc, je ne comprenais pas ce qu’il se passait, je le connaissais depuis trois minutes. Il avait 60 ans, j’en avais 29 », raconte-t-elle à Mediapart à propos de cette rencontre remontant du mois de mars 2019.
Une maquilleuse de la chaine Cnews, pour laquelle Éric Zemmour travaille, raconte – de façon anonyme – comment le polémiste l’a « plaquée contre le mur, une main sur (son) bras et l’autre au-dessus du sein, près de l’aisselle », en lui disant: « mais tu comprends pas que j’ai envie de baiser avec toi ».
Enfin, une journaliste stagiaire au Figaro en 2012 raconte le regard « vraiment lubrique, manifeste, pendant des secondes » du polémiste sur son décolleté, en décrivant un « type très courtois, poli », mais dont le comportement « pouvait bousculer ».
Contacté par Mediapart, Eric Zemmour n’a pas souhaité répondre aux questions du journal d’investigation en ligne.