
Les chaînes C8 et NRJ12 vont perdre leur fréquence le 28 février prochain. Cyril Hanouna accuse le coup en affirmant qu’il s’agirait d’une décision politique. Le président de la République Emmanuel Macron et l’Arcom démentent.
« Une décision politique, un scandale d’Etat », affirme Cyril Hanouna. L’animateur de l’émission « Touche pas à mon poste » accuse le coup en assurant que la fermeture de C8 le 28 février prochain serait une décision politique. Selon lui, le premier secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler souhaiterait contrôler l’audiovisuel : « Il veut vraiment contrôler l’audiovisuel et nous, on est difficilement contrôlable », a-t-il affirmé dans son émission TPMP.
Emmanuel Macron s’exprime sur l’arrêt de C8
Sur décision de l’ARCOM, les chaînes C8 et NRJ12 vont perdre leur fréquence le 28 février. Selon Cyril Hanouna, il s’agirait d’un coup politique. En visite au salon de l’agriculture, le président de la République, Emmanuel Macron a assuré qu’il ne s’agissait « pas d’une décision politique » : « La loi a été conçue pour que ce ne soit pas une décision politique : ce n’est pas à l’arbitraire, ni d’un ministre, ni du président, d’ouvrir ou de fermer une chaîne« , rapporte Le Figaro. Avant d’ajouter : « Il y a un cahier des charges et la loi est appliquée par une autorité qui regarde s’il est respecté, sous le contrôle des juges, avec un droit au recours ».
De son côté, l’ARCOM a répondu à ses rumeurs, comme le souligne nos confrères du Figaro : « L’ARCOM n’a pas commis d’illégalité en écartant C8 et NRJ12 au profit des autres candidats sur la base de son appréciation de chacun des dossiers et de la comparaison de leurs métiers respectifs ». Pourtant, le vendredi 21 février dernier, sur le plateau de son émission, Cyril Hanouna a continué à soutenir l’hypothèse d’un coup monté au sujet de l’arrêt de C8.
« On nous a demandé de virer Cyril Hanouna ! »
Invité de « Touche pas à mon poste », vendredi 21 février, Jules Torres, chef de service au JDD a affirmé avoir entendu une discussion au sujet de Cyril Hanouna dans un restaurant du 15e arrondissement de la capitale. Selon le journaliste, des membres de l’ARCOM se seraient réjouis de l’arrêt de C8 : « On nous a demandé de virer Cyril Hanouna ! On s’est bien payé le groupe Bolloré. On s’en fout de mettre au chômage 400 potes de Cyril Hanouna », aurait-il entendu.
Après une enquête interne, l’ARCOM a démenti : « Aucun des membres du collège, en fonction actuellement ou lors de la décision rendue publique le 12 décembre 2024, et seuls décisionnaires, ne se trouvait dans le quartier mentionné le 21 février dernier. Par ailleurs, contrairement à ce qui a été indiqué à l’antenne d’Europe 1, le siège de l’ARCOM ne se situe plus dans ce quartier depuis le début du mois de janvier. En l’état, l’Autorité ne dispose d’aucun élément factuel permettant d’accréditer les propos allégués et se réserve la possibilité d’engager toute démarche pour assurer sa protection et celle de ses agents », précisent-ils à travers un communiqué.
« Emmanuel Macron dit n’importe quoi »
Lundi 24 février, en direct, Cyril Hanouna a répondu aux propos d’Emmanuel Macron l’accusant de dire « n’importe quoi » : « Emmanuel Macron dit n’importe quoi. Quand il dit que les nouvelles chaînes vont pouvoir reprendre les 400 personnes qui se retrouvent au chômage c’est vraiment n’importe quoi ! C’est se foutre de la gueule du monde, excusez moi. […] Comment on peut croire ça ? C’est vraiment honteux. Ces chaînes, elles ont 4 euros pour faire leurs programmes, et il dit qu’elles vont pouvoir reprendre 400 personnes ! Ils ont voulu faire plaisir à leurs amis pour leur donner deux nouvelles chaînes, mais dans ce cas il faut assumer ces choix et ne pas dire n’importe quoi ! Ils sont persuadés qu’ils ont fait rentrer TF1 et M6, mais il n’y a pas de budget », s’est-il agacé.