À l’approche de la présidentielle de 2027, Patrick Sébastien multiplie les prises de parole et les initiatives politiques. Avec son mouvement « Ça suffit » et ses appels à « renverser la table », l’animateur veut peser sur le scrutin. Mais jusqu’où l’animateur compte-t-il aller ?
« Renverser la table » : le mot d’ordre fort de Patrick Sébastien
Le 17 novembre 2025, sur les plateaux de BFMTV et RMC, Patrick Sébastien a adopté un ton résolument alarmiste. Interrogé par Apolline de Malherbe, Patrick Sébastien explique que selon lui, la présidentielle de 2027 ne peut plus se contenter d’être un simple « ajustement » du système politique français. Pour l’animateur, elle doit être l’occasion de « renverser la table ». L’expression, volontairement provocatrice, illustre sa conviction qu’un changement cosmétique ne suffira plus à répondre à la colère sociale qui gronde. « Faut pas se contenter de changer la nappe », martèle-t-il, en dénonçant des décennies de réformes superficielles et de promesses non tenues. Patrick Sébastien estime qu’une partie de la population se sent désormais abandonnée par les élites, épuisée par les difficultés économiques, les charges financières et un sentiment d’insécurité croissant.
Pour Patrick Sébastien, le pays est arrivé à un point de rupture. « Ça va mal se terminer, les gens vont vraiment se mettre en colère », prévient-il.
Une candidature en 2027 ?
Face à la question d’une possible candidature à la présidentielle 2027, Patrick Sébastien est transparent : « Je ne me présente à rien (…) Je ne veux pas être président de la République », affirme-t-il face à Apolline de Malherbe. L’animateur préfère adopter une posture singulière : celle d’un porte-voix plutôt que d’un candidat, d’un homme décidé à peser dans le débat sans forcément occuper la place centrale.
C’est au nom de cette mission que Patrick Sébastien dit vouloir représenter une « France qui en a marre », celle qui se sent ignorée, méprisée ou exclue des priorités politiques. Pour cela, il a mis en place un dispositif participatif atypique : une adresse mail ouverte à tous, où chaque citoyen peut envoyer ses propositions, ses colères ou ses revendications. Patrick Sébastien présente cette démarche comme une façon de capter « la vraie vie », celle des travailleurs, des familles qui peinent à joindre les deux bouts ou de ceux qui n’ont plus le sentiment d’être entendus.
Mais son projet ne se limite pas à une simple collecte. À partir de ces contributions, il prévoit de retenir une quarantaine de propositions clés pour en faire un outil de pression politique. Il assume vouloir pratiquer ce qu’il appelle un « chantage démocratique » : confronter les deux finalistes de la présidentielle à ce programme citoyen et leur demander de s’engager publiquement à en appliquer les mesures.
Une stratégie qui lui permet, qu’il soit candidat ou non, de peser directement sur l’issue du scrutin.