Le candidat Joe Biden vient d’annoncer sa colistière pour l’élection présidentielle américaine. Kamala Harris pourrait devenir la première femme vice-présidente des Etats-Unis.
Kamala Harris pourrait devenir la première femme vice-présidente des Etats-Unis. Dans la nuit de lundi à mardi, le candidat démocrate Joe Biden, qui faisait durer le suspens depuis plusieurs semaines, a fait part de son choix sur son compte Twitter. Les deux candidats démocrates seront donc ensemble en lice contre Donald Trump lors de l’élection présidentielle américaine qui se tiendra le 3 novembre prochain.
Ce n’est pas le premier ticket présidentiel à voir une femme désigner colistière. Mais pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, une femme afro-américaine aux origines asiatiques pourrait devenir vice-présidente des Etats-Unis. Kamila Harris, née en 1964 d’une mère indienne et d’un père émigré de Jamaïque s’envole pour Montréal pour ses études avant de retourner aux Etats-Unis, à l’université d’Howard. Cette université, célèbre pour son surnom, la « Black Harvard« , a accueilli en son sein des personnalités comme Toni Morrison, Chadwick Boseman, Vernon Jordan et bien d’autres encore.
Elle est seulement la seconde femme et première personnalité afro-américaine à détenir le poste de sénatrice des Etats-Unis depuis 2017. Procureure de San Francisco entre 2004 et 2011 puis procureure générale de Californie deux fois, entre 2011et 2017, Kamila Harris s’est aussi présentée à l’investiture démocrate. Mais elle s’est retirée avant les premiers votes puis s’est ralliée à l’actuel candidat démocrate. Si leur affrontement fut houleux en 2019 lors du débat démocrate, cette désignation est un « formidable choix » pour Bill Clinton. Barack Obama a également félicité ce choix. A l’inverse, Donald Trump, n’a pas hésité à la descendre comme le montre la vidéo qu’il a publié sur Twitter quelques heures après l’annonce.
Un choix stratégique
Si Joe Biden est désigné favori des deniers sondages face à Donald Trump, rien ne semble encore jouer. Dès le mois de mars, l’ancien vice-président de Donald Trump avait fait savoir qu’il choisirait une femme. Depuis la mort de George Flyod et la vague de contestations scandant « Black Lives Matter« , les appels pour qu’il choisisse une femme noire se sont fait d’autant plus entendre. Le 10 août dernier, une lettre ouverte signée par 100 personnalités noires a été envoyée au candidat. Celle-ci lui a rappelé que s’il ne choisissait pas une femme noire, il perdrait l’élection présidentielle. Le vote des électeurs noirs jouera donc un rôle crucial le 3 novembre prochain.
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Crédits : joebiden.com