International

Etats-Unis : John Kerry, l’atout international

Le 21 décembre dernier, Barack Obama a nommé au quartier des affaires étrangères, le sénateur John Kerry. Un choix qui doit être entériné par le Sénat et plus précisément par la commission des affaires étrangères, qui votera la décision mardi prochain. Auditionné hier par le même Sénat, le successeur de Hilary Clinton, a dévoilé sa future ligne de conduite pour les quatre prochaines années.

L’Iran, une question essentielle

John Kerry, à l’image de Chuck Hagel, nommé à la tête du Pentagone, n’est pas un adepte de l’interventionnisme à tour de bras, et un appel à la puissance militaire américaine comme moteur de la diplomatie. Depuis 2009, le président Obama s’est démarqué par un désengagement fort. Réalisant un de ses engagements qui était de quitter l’Irak, les troupes américaines sont également en passe de partir du conflit afghan. La position actuelle des Etats-Unis a également été marquée par la non-intervention en Syrie, ou plus récemment au Mali. La force n’est utilisée qu’en dernier recours comme en Libye en 2011. John Kerry est avant tout un diplomate et la gestion du conflit avec l’Iran sur la question du nucléaire devrait suivre cette ligne de conduite. La position de Washigton a été réaffirmée par le sénateur du Massachussets hier devant le Sénat. « Le président Obama préfère une solution diplomatique et je travaillerai pour donner à la diplomatie toutes les chances de réussir. Les Etats-Unis sont déterminés à réduire la menace nucléaire et empêcheront l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire. » Les relations avec Téhéran se sont musclés ces dernières années face aux menaces de l’Iran de posséder l’arme nucléaire, et suite aux relations avec le président syrien, Bachar el-Assad. « Si leur programme est pacifique, ils peuvent le prouver et c’est ce que nous recherchons ».

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Palestine-Israel, la mise en place de deux états compromise 

En façade les relations entre Barack Obama et Benyamin Netanhyahou, premier ministre d’Israel, sont bonnes, comme le prouve les nombreux soutiens publics de Washington. En interne, la situation est plus compliquée et tendue. Un processus de paix entre Israel et la Palestine a échoué, et a été stoppé en septembre 2010. John Kerry a avertit : « La porte (ouverte) sur une possible solution à deux États pourrait se refermer sur tout le monde et cela serait désastreux« , bien que le sujet soit un engagement profond du président Obama.

La Chine, pivot de la politique étrangère

Le candidat démocrate malheureux face à G. Bush en 2004, a également réaffirmé l’importance des relations avec l’autre puissance mondiale, la Chine. John Kerry s’est engagé, à l’image de son président, à « poursuivre le renfocement » des liens entre les deux pays. La Chine est pour Barack Obama « le pivot » de la politique Asiatico-Pacifique et la pièce maitresse de la politique étrangère des Etats-Unis.

Des engagements climatiques

En préambule, celui qui affirme avoir « la diplomatie dans le sang », a confié que « la politique étrangère ne se définit pas seulement par les drônes et les soldats déployés dans le monde ». L’occasion pour lui de conclure ses engagements sur la politique étrangère des Etats-Unis, avec une priorité qui est la question du « changement climatique » dans la lignée du discours d’investiture de Barack Obama. « Le monde attend des Etats-Unis, la nation indispensable, qu’ils montrent la voie ».

Héros de la guerre au Vietnam, expert en géopolitique, diplômé de la prestigieuse université de Yale, et ancien activiste du mouvement des droits civiques du programme Nouvelle Frontière de John Kennedy, John Kerry est un homme d’expérience. Le futur de la politique extérieure américaine a été affirmé dans son discours combatif et volontaire hier au Sénat. Sans aucun doute, le sénateur sera une des clés de la réussite du second mandat du président Obama.

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