Depuis quelques jours, de nombreuses manifestations ont lieu à Ferguson, dans l’Etat du Missouri aux Etats-Unis. Ce mouvement de protestation donne suite au décès de Michael Brown, un jeune noir, dans des circonstances très controversées.
La Garde nationale appelée
Jay Nixon, gouverneur de l’Etat, a pris la décision de faire appel à la Garde nationale, en réponse au non respect du couvre-feu ( allant de minuit à 5 heures du matin) et aux émeutes qui ont eu lieu en pleine nuit. La nuit dernière, les policiers ont essuyés des tirs d’armes à feu, des jets de cocktails Molotov et de nombreuses boutiques ont été pillées aux alentours des lieux de l’incident. Les forces de l’ordre ont donnée une réponse musclée à l’aide de gaz lacrymogènes et de nettoyage du quartier en véhicules blindés. La Garde nationale a pour tâche d’aider la police à » ramener la paix et l’ordre « . Le couvre feu quant à lui, a pour but de limiter les saccages et de répondre efficacement aux habitants qui feraient appels aux services de police.
La police poste une vidéo
La police a mis en ligne sur youtube une vidéo, qui soupçonne Michael Brown d’avoir agressé un vendeur de supérette et d’avoir volé des paquets de cigarettes peu avant sa rencontre avec le policier. La mise en ligne de cette vidéo additionée à la nuit d’émeutes n’a pas fait faiblir les manifestations qui se déroulent dans le calme en pleine journée. La supérette visible dans la vidéo, a part ailleurs été saccagée pendant la nuit et de nombreux volontaires ont gracieusement nettoyés dans la journée les commerces vandalisés.
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Des bavures policières régulières
Ces vagues de manifestations sont dues à à l’attitude de la police que les habitants trouvent plus qu’excessive. En effet, le jeune homme abattu de six balles dont deux dans la tête après un accrochage verbal, ne portait apparemment pas d’armes, avait les mains en l’air lors de l’incident et se rendait chez sa grand-mère. L’attitude de ce policier a donc enflammé le quartier. Le pays est régulièrement le théâtre d’émeutes raciales qui proviennent des communautés des quartiers pauvres. Une majorité de population noire (plus de 60 %) additionnée à des services de polices et un conseil municipal blancs, n’ont pas aidés à coaguler les fractures raciales présentes à Ferguson. Les populations ressentent de forts sentiments d’injustices liés ces persécutions. Les personnes se font abattre par les forces de l’ordre dans des circonstances controversées, alors que les policiers qui ouvrent le feu auront droit eux, à un procès équitable devant la justice.