D’après une étude britannique, les niveaux de toxines et de substances cancérigènes enregistrées chez les vapoteurs sont très inférieurs à ceux des fumeurs de tabac. Cette étude est la première à être réalisée dans des conditions réelles et sur le long terme.
Les vapoteurs, ce sont les fumeurs de cigarettes électroniques. Sur le marché depuis quelques années, elle suscite bien des questions. Certains la voient comme un substitut moins nocif que la cigarette, d’autres comme un produit chimique aux risques inconnus. L’étude publiée par des chercheurs du département d’épidémiologie et de la santé publique de l’University College de Londres devrait mettre tout le monde d’accord. Publiée dans la revue britannique Annals of Internal Medicine, elle démontre que l’e-cigarette est beaucoup moins nocive que les cigarettes classiques.
Les scientifiques ont mené cette étude sur 181 participants. Elle regroupe des fumeurs de tabac, des fumeurs alliant e-cigarette et tabac, des anciens fumeurs devenus vapoteurs, et des fumeurs qui utilisent des substituts de nicotines (patchs). Après une série de tests menés sur le long terme, la première conclusion est que le taux de nicotine varie très peu d’un mode de délivrance à l’autre.
Un taux de nitrosamines très inférieur chez les vapoteurs
La principale différence intervient au niveau du taux de nitrosamines dans le sang. Cette substance à caractère cancérigène est impliquée dans la majorité des cancers du poumon. Chez les vapoteurs, la présence de cette substance est réduite de 97% par rapport aux fumeurs de tabac. Les composés organiques volatiles toxiques sont également bien moins présents chez les vapoteurs que chez les fumeurs de tabac traditionnel. Ils restent toutefois présents chez l’ensemble des participants.
L’e-cigarette, un phénomène de mode chez les jeunes
La cigarette électronique séduit principalement les jeunes consommateurs de tabac. D’après une étude statistique menée par l’Inpes (Institut National de prévention et d’Education pour la Santé), 45% des 15/24 ans auraient déjà expérimenté l’e-cigarette, contre 5% seulement chez les 65/75 ans. En revanche, elle connaît des difficultés à s’imposer sur le long terme. Seuls 9% de vapoteurs l’utilisent depuis plus d’un an. Enfin, la cigarette électronique n’incite pas les non-fumeurs à tenter l’expérience, puisque 98% des vapoteurs sont d’anciens fumeurs. C’est d’ailleurs la principale raison de leur passage à la cigarette électronique (80%), qu’ils jugent moins nocive pour la santé. Le prix est aussi un facteur important du passage à l’e-cigarette.
Si ces analyses montrent la moindre dangerosité de la cigarette électronique, les scientifiques rappellent que la solution la plus saine pour la santé est… de ne pas fumer du tout.
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