Antoine Griezmann, qui affronte ce dimanche soir le Portugal en finale de l’Euro 2016, a des origines portugaises de par sa mère.
Peu de gens le savent mais Antoine Griezmann jouera ce soir la finale de l’Euro 2016 contre une partie de lui-même… En effet, si son patronyme pourrait trouver son origine en Alsace, la coqueluche des supporters français a bel et bien des origines portugaises. Sa mère Isabelle, née Lopes, est la fille d’immigrés portugais qui en 1957 ont quitté le Portugal (à l’époque sous le joug du dictateur Antonio Salazar) pour s’installer à Mâcon.
Et figurez-vous que ce grand-père maternel, prénommé Amaro, a lui aussi été footballeur professionnel en première division portugaise à Paços de Ferreira, avant de partir rejoindre la France. Antoine Griezmann tient donc son goût pour le football de son aïeul, même si dernier est décédé alors que l’attaquant tricolore n’était âgé que d’un an. Car la descendance du grand-père s’est en effet beaucoup investie dans le club de football de la communauté lusitanienne de Mâcon. Même Théo Griezmann, le petit frère d’Antoine, a été licencié plusieurs années dans ce club.
Un crève-coeur pour la famille de Griezmann
Antoine Griezmann garde toujours cet aïeul dans son cœur, même s’il ne l’a pratiquement pas connu. En 2014, il avait déjà affronté l’équipe du Portugal en match amical (2-1 pour la France). Et ce jour-là, avant le début du match, il avait confié qu’il aurait une pensée pour son grand-père. « Ça va être spécial. Je vais forcément penser à mon grand-père au moment de rentrer sur le terrain. Je ne sais pas encore comment lui rendre hommage ».
Pour la famille de l’actuel meilleur buteur de l’Euro 2016 (six buts marqués), cette finale France – Portugal est un véritable crève-coeur. La preuve : la plupart des oncles et cousins de Grizi ont assisté au match de poule Portugal – Hongrie (3-3) dans les gradins du Stade des lumières, à Lyon. Un de ses cousins porte même une croix portugaise tatouée sur son mollet.
En revanche, sa cousine Isabel (qui vit au Portugal) a choisi son camp. « Un membre de notre famille joue pour la France et le Portugal est notre équipe, mais j’adore Antoine. Entre lui et mon pays, je le choisis, donc je supporterai les Bleus. Ici, Antoine a beaucoup de supporteurs car on est une grande famille ».
Même s’il a le Portugal dans la peau, Antoine Griezmann fera tout pour vaincre le pays de ses ancêtres ce soir en finale de l’Euro, au Stade de France. Il deviendrait alors l’égal de ces illustres prédécesseurs issus de l’immigration qui ont emmené l’équipe de France au sommet de l’Europe comme Michel Platini (d’origine italienne) en 1984 et Zinedine Zidane (d’origine algérienne) en 2000.