« Saisir l’occasion : locution. Saisir une opportunité quand elle se présente. »
La définition est simple. Le passage à l’acte, lui, semble autrement plus épineux pour nos clubs de football français. Bienvenue dans les méandres des barrages pour l’Europa League, ceux dans lesquels l’OGC Nice et l’AS Saint-Étienne se sont enlisés avec une facilité déconcertante. Et au final un résultat gênant : deux éliminations contre Esbjerg et l’Apollon Limassol.
Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. C’est du moins l’hypothèse la plus probable trouvée pour tenter de qualifier cette véritable double faute professionnelle. Hier soir, au Stade Geoffroy-Guichard, L’AS Saint-Étienne aurait pu s’accrocher pour inverser le score lamentable (défaite 4-3 et un scénario improbable) ; l’inverse s’est produit. Face au modeste club norvégien d’Esbjerg, les Verts se sont une nouvelle fois incliné, sur le plus faible des scores. La faute à pas de chance ? Les choix de Christophe Galtier, couplés à l’absence de Brison en défense, ont de quoi dérouter. La faiblesse offensive, depuis le départ d’un certain Aubameyang, également. Une équipe désorientée, en témoigne le but contre son camp de Sall. Muet sur le mercato, le club paie son manque d’ambition à tous les échelons. Hier soir, les poteaux n’étaient pas carrés. Les pieds, peut-être.
Le cas niçois interpelle. À Chypre, Claude Puel aligne un onze de départ étrangement jeune et sans expérience. Confusion entre Coupe de France et match pour l’Europe ? La leçon de l’Apollon Limassol (!!!) n’a pas tardé. 2-0, résultat amplement mérité. Au match retour, pour l’une des dernières apparitions au Stade du Ray, le Gym a mis les moyens. Cvitanich enfin titulaire, marque d’entrée de jeu (4e). Le jeu est pris au compte des joueurs de l’OGCN, en vain : le score n’évoluera pas. Les sudistes sortent la tête un peu plus haute que leurs pairs ligériens.
Mais la situation elle-même est inquiétante. Le fameux leitmotiv français : se qualifier à tout prix pour les joutes européennes, et délaisser la compétition ensuite. Les années précédentes, l’Apoel Nicosie, autre club chypriote, avait éliminé Lyon et Marseille. Le PSG, lui, réussissait à se faire éliminer car « les joueurs ne savaient pas que l’équipe adverse devait marquer moins de deux buts ».
Tout arrive. Qui sème le vent… récolte une belle claque au classement UEFA. Ce nivellement par le bas fragilise pour les équipes française l’accessit aux compétitions supranationales, et de facto des revenus supplémentaires liés à la participation. Les Aiglons auraient pu profiter de leur nouvelle ambition, portée par le flambant Allianz Riviera et le nouveau blason pour renflouer les caisses. C’est raté.