Le lycée Jean Jaurès, situé dans le 19ème arrondissement de Paris, a été évacué ce matin. 300 migrants y vivaient depuis le 21 avril. Le démantèlement lundi du campement du métro Stalingrad n’a fait qu’agrandir la population de ce taudis.
De nombreux migrants ont été évacués par bus ce mercredi matin à la suite de la décision du tribunal administratif de Paris. Ils occupaient le lycée Jean Jaurès depuis le 21 avril et un autre groupe les avait rejoints après l’expulsion lundi du campement du métro Stalingrad. Près de 300 migrants seraient installés sur place. Des discussions ont été lancées au sein de l’établissement entre la police et les manifestants. Le lycée est en travaux mais le tribunal administratif de la ville avait jugé le 29 avril dernier que l’occupation des lieux était illégale.
A 9h, 3 bus étaient déjà partis ; à leur bord, des dizaines de migrants qui ne savent pas où ils vont aller.
Les #migrants expulsés du #lyceejeanjaures. pic.twitter.com/qoJEbhyrsy
— David Belliard (@david_belliard) 4 mai 2016
Une grande mobilisation a eu lieu devant le lycée
Ce matin, à 6h20, des gaz lacrymogènes ont été utilisés dans le but de disperser les manifestants qui se regroupaient devant le lycée. Des militants venus du mouvement Nuit Debout sont venus pour empêcher l’expulsion. Ils n’ont rien pu faire mais ont quand même usé de leurs voix. L’évacuation s’est donc déroulée sous la huée des militants et des habitants du quartier, protestant contre une évacuation musclée de la police. Certains manifestants étaient même là depuis la soirée dernière et avaient mis en place des barricades avec des tables et des chaises devant le lycée. Les policiers n’ont eu aucune difficulté à les écarter ce matin, indiquaient les militants sur place.
La station de métro Pyrénnées a finalement été réouverte après que les incidents devant l’établissement se soient arrêtés.
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