Invité de La loi des séries jeudi 17 janvier à 18h aux côtés de Arnaud Poivre d’Arvor pour l’émission Non élucidé, Jean-Marc Boch (ancien patron de la BRI) nous livre son sentiment sur la haine anti-flic qui monte.
C’est un grand flic comme on dit. Il a exercé ce métier durant 40 ans à l’antigang puis à la PJ, côtoyant les plus grands comme le célèbre commissaire Broussard. Jean-Marc Bloch officie désormais aux côtés de Arnaud Poivre d’Arvor sur RMC Story dans l’émission Non élucidé.
Invité exceptionnel de VL jeudi à 18h, Jean-Marc Bloch a livré avec une grande émotion son sentiment sur la haine anti-flic qui monte en marge du mouvement des Gilets Jaunes.
« Cela m’est très pénible de voir des fonctionnaires de police agressés personnellement, physiquement dans la rue, être pris comme des cibles. Ce n’est pas l’institution policière qui est visée. Si c’était l’institution, ce serait autre chose, on a un rôle répressif, c’est normal que temps en temps des manifestants nous agressent mais en tant que corps constitué. Ce qu’on voit depuis plusieurs week-ends, que ce soit à l’Etoile ou sur ce pont, c’est une attaque individuelle qui me fait très mal. C’est d’une dangerosité folle car la violence engendre la violence. On est très souvent à la limite du dérapage, on ne s’en rend pas compte.
Ce qui est dingue c’est qu’on est passé après les attentats de 2015 de la chanson « J’ai embrassé un flic » à vouloir les tuer aujourd’hui. C’est très difficile pour ces fonctionnaires de police de se retrouver dans une telle situation. On peut ne pas aimer la police, ça ne me gêne pas. Mais cette violence, cette haine, c’est odieux car il n’y aucune raison. On est dans un pays démocratique, on a une police qui est bien formée, qui essaye d’utiliser le moins de moyens violents possible. Cette violence entraîne aussi des dérapages verbaux tout aussi dangereux (comme celui de Luc Ferry ndlr) et les responsables politiques devraient faire attention à ce qu’ils disent en ce moment. »