Après plus de 50 opérations de chirurgie esthétique, le sosie officiel de Ken – Quentin Dehar – veut faire une pause dans sa carrière. Il se confie à VL et explique les raisons de son choix.
Barbie est célibataire ! Le sosie de son mari Ken, Quentin Dehar, annonce faire une pause dans sa carrière. A 25 ans, avec près de 10 ans sous les feux des projecteurs, le jeune homme originaire de Lorraine veut « revenir à une vie plus calme » et « quitter le monde particulier mais tellement improbable de la télévision ».
Avant de retourner à sa vie d’avant, Quentin Dehar se confie sans détours. Abandonné par ses producteurs, en dépression depuis plus de 3 mois et agressé dans la rue, le sosie de Ken est passé en quelques semaines du rêve au cauchemar. Entre coups bas, arnaques en tout genre, drogue et alcool, il nous plonge dans le monde impitoyable de la télévision. Et en profite pour glisser quelques tacles et donner ses conseils à la nouvelle génération.
VL : Qu’est-ce que représentait pour vous la poupée Ken à cette époque ?
Quentin Dehar : « Pour moi, Ken a toujours représenté la perfection que je voulais atteindre. C’est après un passage dans une émission de France 4 que Cyril Hanouna me consacre un portrait dans TPMP. C’est lui qui repère ma ressemblance avec Ken, parce que je suis blond et que j’avais un cabriolet (rires). J’ai surfé là-dessus ! ».
Quelle fut la réaction de vos parents que vous avez annoncé devenir le sosie de Ken ?
QD : « Mes parents ont été un peu surpris mais je l’ai fait progressivement ! Au début, devenir Ken n’était pas une quête mais plutôt marrant. Je revendiquais le fait d’être BCBG. C’est devenu un objectif quand j’ai vu qu’il y avait des Ken partout dans le monde et mais pas en France. J’ai compris que je pouvais faire de cette ressemblance un business sans imaginer que ça irait aussi loin. Je n’ai pas eu le temps de m’en rendre vraiment compte ».
« Devenir Ken n’était pas une quête. C’est devenu un objectif quand j’ai compris que je pouvais en faire un business ».
On a l’impression que vous vous êtes lancé dans ce personnage de façon totalement innocente. N’étiez-vous pas prêt à tout pour devenir célèbre ?
QD : « J’ai grandi dans un milieu qui m’a permis de côtoyer des personnalités de télévision et ça m’a toujours attiré. Je me suis lancé car – sans prétention aucune – j’avais du charisme et ce personnage de Ken dans la tête. Ca m’a ouvert des portes mais je n’ai pas fait ça pour la célébrité intrinsèque ! J’ai véhiculé un message de tolérance et de respect des différences. Mon personnage de Ken et mes propos ont fait que les médias sont venus vers moi ! ».
C’est une agence londonienne qui vous présente dans le monde comme le Ken français et vous formez un couple « professionnel » avec Anastasia, le sosie de Barbie. Concrètement, à quoi ressemblait votre vie quotidienne ?
QD : « J’ai été contraint d’arrêter ma vie professionnelle. En un an, j’ai fait toute la presse mondiale ! C’était un truc de fou car j’étais le phénomène de l’année 2012, toujours entre deux avions et trois interviews. J’ai fait la Une de « The Sun », le plus gros tabloïd anglais et j’ai même eu un article dans le « New-York Times » ! C’était presque trop soudain. Anastasia n’a pas voulu poursuivre ! A l’époque, je ne savais pas gérer mes contrats. C’est un regret car si j’avais su le faire, je pourrais ne pas travailler pendant 10 ans ! ».
« Je suis devenu un phénomène mondial ! C’était presque trop soudain car je ne savais pas gérer mes contrats ».
Vous avez fait de nombreux médias internationaux. Comment ça s’est passé en France ?
QD : « En France, j’ai très vite été déçu. Des producteurs sont venus vers moi, notamment « La grosse équipe » [qui produit « Les Anges de la télé-réalité»]. Ils m’ont fait des sales coups en me faisant croire que j’étais booké dans les « Anges 5 » et « Friends Trip » pour m’annuler trois jours avant le tournage ! Ce ne furent pas les seuls donc je suis parti sans regrets, surtout quand je vois leurs navets et les personnages qui ne durent qu’un temps ! ».
On a l’impression que c’est un monde de requin dans lequel tous les coups sont permis. Quels sont les liens que vous avez avec les autres stars de télé-réalité ?
QD : « C’est un tout petit monde, on se connait sans se connaitre ! Il y a beaucoup de jalousie, de ressentiment ! Par exemple, en 2012, Jéremstar commençait à monter mais il n’était pas aussi haut que moi. Je sais qu’il était jaloux de ma réussite. Il racontait que j’étais prétentieux et imbuvable alors qu’il me disait le contraire ! Mais ce n’est pas grave, si je le vois aujourd’hui on s’entendra bien! Il a fait Closer et j’ai fait The Sun : chacun son game ! ».
« C’est un milieu avec beaucoup de jalousie et de ressentiment. Par exemple, je sais que Jéremstar était jaloux de ma réussite ».
Vous êtes connu en pour avoir fait beaucoup de chirurgie esthétique. Au total, vous avez fait combien d’opérations pour quel budget ?
QD : « Au total, en plusieurs années, j’ai dépensé 50 000 euros environ pour une cinquantaine d’opérations. Je fais la distinction entre la chirurgie plastique, quand je me suis faire refaire le nez deux foi, les oreilles et les pommettes, et l’entretien régulier (botox, liftings, acide hyaluronique). J’ai fait mon premier semi-lifting à 22 ans ».
« J’arrête la chirurgie esthétique ! J’ai déjà dépensé 50 000 euros ».
Cette transformation par la chirurgie, était-ce une envie ou une demande de ton agence ?
QD : « J’ai commencé quand j’ai vu ma carrière se lancer. On m’a fait comprendre que c’était nécessaire pour épouser le personnage, être dans le « game » des Ken au niveau mondial. Je ne l’ai pas fait contre mon gré mais à ma façon. Je reste potable et naturel ! C’est de la chirurgie artistique pourrait-on dire. En France, c’est encore un sujet tabou tandis que, dans certains pays, on fait de la chirurgie esthétique en direct à la télévision ! ».
Plus de 10 ans après le début de l’aventure, pourquoi décidez-vous de tout arrêter ?
QD : « Je veux faire une pause. Je sors d’une grosse dépression à cause de M6 qui a rediffusé sans me prévenir « Un dîner presque parfait ». Je me suis fait agresser à plusieurs reprises dans la rue. Je suis fatigué des productions, de toutes les demandes, des oui/non, de « t’es booké, t’es plus booké ». J’en ai marre et je veux montrer que je ne suis pas bête. Aujourd’hui, j’ai des projets professionnels et j’ai repris mes études avec l’équivalent d’un Bac+4″.
« J’ai été abandonné ! Je suis fatigué, j’en ai marre et surtout, je veux montrer que je ne suis pas bête ! ».
Vous faites une pause car vous avez simplement été abandonné par les productions et les agences ?
QD : « Oui, j’ai été abandonné ! J’en veux à M6 m’a laissé tombé, toujours avec des promesses en l’air comme une participation aux « Princes de l’amour » ! C’est ridicule car ils se sont faits de l’argent sur moi. J’ai aussi des agents qui me l’ont faites à l’envers : ils te donnent 5 000 euros et ils vont se faire 500 000 avec une fausse paparazzade sur toi sans te prévenir ! J’ai fait des choses exceptionnelles mais la tournure des événements ne me plait pas ».
Ce monde-là, des paillettes, de la télévision, il vous faisait rêver mais aujourd’hui il vous dégoûte ?
QD : « Ce n’est pas un monde qui me dégoutte mais je me suis fait avoir ! Je ne m’attendis pas à ça et il faut savoir arrêter ! La plupart des candidats de télé-réalité bientôt 30 ans. Que vont-ils devenir ? Ils n’ont pas de diplôme, ils tournent en rond dans leurs émissions. Ils ne font rien. Je vais avoir 30 ans donc je me lance dans un nouveau projet et je veux me stabiliser dans ma vie personnelle. Je ne me vois pas dans une télé-réalité à 30 ans ! »
Vous voulez revenir à une vie normale. Cela signifie-t-il que vous arrêtez la chirurgie esthétique ?
QD : « J’arrête la chirurgie esthétique ! J’en ai fait assez et puis on verra comment ça va vieillir. J’aime bien plaire et être beau mais je veux vieillir et évoluer avec mon temps ».
« Il faut savoir arrêter ! Les candidats de télé-réalité qui ont 30 ans, que vont-ils devenir ? Ils n’ont pas de diplôme, ils ne font rien ! ».
En télé-réalité, on parle souvent de prostitution, de violences sexuelles. As-tu vu des personnes dans ce cas – violées ou attouchées – qui ne disaient rien ou alors prêtes à coucher pour réussir ?
QD : « Personnellement, je n’ai connu personne dans cette situation. Les ex-candidats en manque de buzz qui font des vidéos pour dénoncer, je trouve totalement hypocrite ! On sait tous que les candidates cherchent à séduire les producteurs et sont prêtes à coucher pour être dans un casting. Voilà ».
Je devine que tu as préparé ce retrait de scène ! Quels sont tes projets pour les prochains mois ?
QD : « Oui, c’est un retrait provisoire. Si demain, on veut me rappeler pour une télé comme dans « Balance Ton Post », ils peuvent le faire ! J’avais un coté Ken et un coté Quentin ! Je veux revenir à une vie civile simple. J’habite à Genève car j’étais trop embêté en France ! »
« La télé n’est pas un métier. Je veux me stabiliser, revenir à une vie plus simple avec des projets professionnels et personnels ! ».
Quels sont les conseils que vous donneriez à cette nouvelle génération qui, sur leur canapé, rêvent de télé-réalité et de célébrité ?
QD : « Premièrement, d’aller jusqu’au bac et de bien réfléchir ! Il faut être prêt psychologiquement et ne pas s’attendre à plein de choses ! Ce n’est pas un métier mais une période de la jeunesse : se créer un personnage pendant quelques années, c’est drôle ! Il faut avoir un objectif et vivre le moment présent, tout en réfléchissant à l’après ! En 24h, vous pouvez passer d’un shooting au Canada à votre canapé sans aucun appel. Ca, c’est de la réalité et ce n’est pas de la télé ».