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Comment expliquer les attentats aux enfants

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Après l’attaque de Nice et face aux autres attentats qui touchent la planète à l’heure actuelle, une bonne compréhension du monde est nécessaire afin de faire face à la peur. Seulement, comment en parler aux enfants ? Faut-il leur raconter en détail ? Partiellement ? Les faire réagir ensuite ? Les différents psychologues pour enfants et adolescents semblent assez unanimes sur les trois règles d’or à respecter.

1) Ne rien cacher :

A un moment ou à un autre, ils en entendront parler. Qu’il s’agisse de leurs camarades de jeux, de leurs instituteurs, de personnes qui en parlent dans la rue … Il est même plus bénéfique que ce soient les adultes proches des enfants qui leur en parle en premier. D’autant plus que les enfants ont la sensibilité suffisante pour ressentir la peur, la crainte, l’anxiété. Les laisser dans un non-dit peut mener à une extériorisation violente par la suite, sans même qu’ils soient en état de comprendre pourquoi ils réagissent de la sorte.

2) Utiliser des phrases courtes et simples :

Une formule comme « il y a eu un attentat et des gens sont morts » semble faire l’unanimité chez plusieurs psychologues. Cela permet de rester flou et de ne pas donner trop de détail, tout en montrant clairement et synthétiquement ce qu’il s’est passé. Les échanges allant au delà de ce genre de phrases ne doivent pas être précipités : il faut laisser à l’enfant le temps d’intérioriser avant de voir quelles sont les réactions. En ce qui concerne les adolescents, les lois semblent varier un petit peu. En effet, les plus petits, bien qu’ils aient une certaine idée de la mort, peuvent pour certains ne pas vraiment réaliser ce que cela signifie. Les adolescents, en revanche, sont à même de comprendre ce qu’il se passe, avec les mots utilisés dans les médias, et il est nécessaire d’essayer de connaître leurs sentiments par rapport à ces attaques, sachant qu’un mutisme doit amener à une écoute particulière de la part des adultes.

3) Donner un sentiment de protection :

S’il ne faut pas cacher le sentiment de peur, montrer aux plus jeunes qu’il s’agit d’un phénomène « normal » dans ce genre de situation, il faut surtout les encourager à passer au dessus de cette peur. Expliquer que les attaques ont eu lieu loin de leur lieu de vie, et qu’il faut en ce sens vivre avec. De même, il faut leur répéter qu’avec les adultes qui les entourent, ils ne craignent rien, qu’ils peuvent se sentir en sécurité. Et pour les protéger d’une manière concrète au sein des foyers, il est nécessaire de tenir les jeunes âgés de moins de 10 loin des images des chaînes d’information en continue pendant le traitement de ces sujets.

Après les attentats du 13 novembre, c’est cette vidéo d’un père essayant de rassurer son enfant tout en lui expliquant réellement ce qu’il s’était passé qui avait marqué le monde entier :

Crédit image à la Une : Jacques Azam

 

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