Du 17 septembre 2014 au 2 février 2015, le Grand Palais vous propose une rétrospective de Nicki de Saint Phalle, l’une des artistes française les plus populaires du XXe siècle.
Dans le monde entier son nom est synonyme de « bonheur ». Nikki de Saint Phalle, nous amuse depuis bien longtemps avec ses fontaines et ses sculptures colorées. Douze ans après sa mort.Le Grand palais vous propose de vous faire découvrir une autre facette de cette artiste, une femme meurtrie, une enfance sauvée par l’art. Une féministe engagée très surprenante. Entre ses « nanas » dansantes, sa joie de vivre, son enfance, ses combats, où est la Nikki de Saint Phalle ?
Nikki de Saint Phalle est une artiste à découvrir ou redécouvrir au Grand Palais. Au delà des fameuses « nana » il y a bien autre chose, une oeuvre complexe, une femme radicale, féministe engagée, politique, qui va parler autant de la violence que de la joie de vivre. Elle a détesté son enfance, les préjugés de sa famille, la violence de son père incestueux. Nikki de Saint Phalle est devenue artiste, parce qu’elle disait elle-même que c’était son destin.
L’art comme une révolte, comme un remède a toutes ses souffrances. Des oeuvres sombres, mais aussi très joyeuses. Les enfants escalades ses sculptures géantes dans plusieurs pays du monde. Nikki de Saint Phalle est aussi et tout simplement un rêve d’architecte à elle toute seul. Elle est une artiste majeure et hors normes du XXe siècle. Elle choisit la sculpture monumentale dans lasquelle elle intègre l’architecture avec l’intention de réjouir le coeur et les yeux pour rendre « les gens heureux ».
Une artiste révoltée par son enfance.
Marie-Agnès Fal de Saint Phalle, est née à Neuilly-sur-Seine, en 1930. Sa mère est une riche héritière américaine et son père est lui issu d’une très ancienne famille de l’aristocratie française. Confiée à ses grands-parents elle grandit dans les châteaux de famille. À l’âge de 3 ans, elle retrouve ses parents à New York, où elle reçoit une éducation française, aisé, mais stricts et puritaines.
Féministe dés l’âge de 12 ans, elle se met en tête, toute petite de ne jamais devenir la bonne à tout faire comme sa mère le faisait. D’un caractère très prononcé, elle était la fille d’une mère très stricte et d’un père coureur de jupons, avec beaucoup de charme, et d’une assez grande imagination. Venant d’un milieu social très avantagé, par rapport au reste de la ville dans laquelle elle vivait, elle se rendit compte assez rapidement de ce décalage social en sortant de chez elle. Une différence qui avait le don de l’angoisser terriblement. Elle dira elle-même qu’elle avait une facilité à communiquer avec les gens pauvres, qu’elle trouvait touchants et sincères contrairement aux bourgeois qu’elle côtoyait à longueur de journée.
Par la suite, elle raconta avoir été violée par son père quand elle avait onze ans. Suite à cela, elle fera une longue dépression nerveuse. La jeune artiste a également subi de nombreux électrochocs. Elle restera enfermée à l’asile tout en ayant essayé de se suicidée à plusieurs reprises. D’après ses dires, elle commença à guérir de cela rapidement à partir du moment ou elle débuta la peinture. Malgré le fait que beaucoup de peintre lui disait qu’elle ne savait pas peindre, elle s’acharna malgré tout a à peindre. C’est à ce moment-là qu’elle comprit que « seul l’art pouvait la sauver ».
Nikki de Saint Phalle au Grand Palais
C’est la première grande rétrospective consacrée à Nikki de Saint Phalle depuis vingt-ans. L’artiste est tout d’abord une féministe, une femme engagée, c’est d’ailleurs une des premières féministes de l’histoire de l’art. Elle commence dès le milieu des années 1960 à parler du féminisme. Dans ses oeuvres, elle aborde plusieurs sujets. Un mariage pas très heureux. Elle décrit par exemple la vision de la femme dans les années 60 comme un objet limité à « un objectif du mariage ». D’où ses créations de femme mariée à l’aspect un peu lourd et triste que l’on peut actuellement retrouver au Grand Palais.
L’artiste refuse le statut de « la femme mariée ». Elle deviendra donc une artiste et fera le contraire de ce qu’attendent ses parents. Elle reprendra des attribues masculins comme la carabine pour se les approprier, afin d’affirmer sa révolte contre tout ce qui est masculin. Elle sera l’une des rares femmes du nouveau réalisme à le faire.
Une exposition à voir, du 17 septembre 2014 au 2 février 2015. Grand Palais, entrée Champs-Élysées. Métro Champs-Élysées-Clemenceau ou Franklin-D.-Roosevelt. Tlj sauf le mardi de 10 à 22h. Fermeture à 20h les dimanche et lundi. 13 ou 9€ (16-25 ans, demandeurs d’emploi, famille nombreuse). Gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse.
A voir et .. revoir . Exposition sublime et émouvante.
Grand Palais
3 Av. du Général Eisenhower – 75008
Tél : 01 44 13 17 17 – M° F. Roosevelt (1/9)
Plein tarif 13 euros – Tarif réduit 9 euros
Gratuit pour les -16 ans
Horaires : 10 h -20h dimanche et lundi
et 10 h- 22 h du mercredi au samedi
Fermé le mardi