Le mardi 16 février, le directeur général du musée océanographique de Monaco, M. Robert Calgano, et la directrice du Musée des Confluences de Lyon, Mme Hélène Lafont-Couturier, ont signé un accord exceptionnel entre les deux institutions. Radio VL vous propose de revivre l’évènement.
L’exposition « Taba Naba : Australie, Océanie, art des peuples de la mer » scelle le début de cette nouvelle aventure au musée, dès ce 24 mars À ce sujet, Robert Calgano, enthousiaste, déclare : « C’est la première collaboration d’ampleur entre nos deux musées ». Il poursuit non sans fierté : « Le Musée océanographique de Monaco a pour mission de promouvoir la connaissance de la richesse et la fragilité des océans. Le Musée des Confluences, lui, a toujours mis en avant la place de l’Homme par rapport à la mort ».
Hélène Lafont-Couturier et le directeur du musée ont quant à eux souligné le fait que le gouvernement australien a participé financièrement à l’exposition, à hauteur de 495000 dollars australiens.
Une fois l’accord signé et entériné, la question se pose : que peut nous apporter cette vision et culture aborigène ?
Stéphane Jacob, directeur de la galerie Arts d’Australie, a tenu à expliquer d’un grand sourire, la grande histoire de ce peuple : « C’est un peuple qui existe depuis plus de 50.000 ans, ayant pour thème central de culture : le temps du rêve (NDLR : le « temps du rêve » explique les origines de leur monde, de l’Australie et de ses habitants). Ils se peignent le corps, font des sculptures qui sont des représentations culturelles et spirituelles et ils respectent intensément la nature« . En revanche, la pollution marine devient de plus en problématique, comme l’explique Stéphane Jacob d’un air inquiet : « le problème notoire en Australie sont les filets de pêche non recyclés, qui représentent un vrai drame, car ces déchets flottants issus des chalutiers emprisonnent les poissons et les tortues marines », Robert Calgano, déterminé, ajoute : « l’exposition a pour but de remettre en cause la relation entre l’Homme et la nature de manière plus équilibrée« .
Il conclut : « ainsi, il faudrait prendre exemple sur le peuple aborigène, qui ne cherche pas à retranscrire leur rapport naturel très équilibré. Cela s’exprime peut être mal par les mots mais bien par leurs actions« .
Crédit photo Une : A.P.