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Facebook, Trump, Brexit : tout comprendre sur l’affaire Cambridge Analytica en 4 points

C’est dimanche 18 mars qu’un scandale international révélé par le New York Times et le Guardian impliquant Facebook a éclaté : Cambridge Analytica aurait eu accès de façon illégale à des données personnelles de 50 millions d’utilisateurs de la plateforme, et ce à des fins politiques. On vous explique tout en 5 points.

1 : Cambridge Analytica, c’est quoi ?

Cambridge Analytica est une société anglo-américaine d’analyse de données et de communication stratégique, fondée en 2013. L’une de ses spécialités ? le profilage d’électeurs : la société utilise notamment le big data (données sur les réseaux sociaux etc), le profilage psychologique et le microtargeting. Ayant travaillé sur plusieurs campagnes partout à travers le monde (Royaume-Uni, Afrique du Sud, Italie, Indonésie etc), elle a récemment connu une grande réussite avec l’élection phare de 2016, celle de Donald Trump, aux États-Unis. Ce mardi 20 mars, après l’ouverture d’enquêtes au Royaume-Uni et aux États-Unis, son patron Alexander Nix (qui a travaillé sur l’élection de Trump) a été suspendu par la société : l’entreprise est aujourd’hui accusée d’avoir récupéré les données de 50 millions d’utilisateurs de Facebook sans leur consentement en 2014.

Le directeur général de Cambridge Analytica, Alexander Nix, en septembre 2016. — Bryan Bedder / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

2 : Résumé du scandale

Dimanche 18 mars, le New York Times et l’Observer publient conjointement une enquête sur Cambridge Analytica. Dans ces papiers, Christopher Wylie (un canadien de 28 ans), révèle avoir travaillé avec Aleksandr Kogan, un universitaire de la Cambridge University. Les deux collègues aurait mis au point une application permettant de récolter des données personnelles : “Nous nous sommes servis de Facebook pour récupérer les profils de millions de personnes. Nous avons ainsi construit des modèles pour exploiter ces connaissances, et cibler leurs démons intérieurs ». En effet, en échange d’une rémunération, les utilisateurs de Facebook ont donné leur accord pour participé aux tests psychologiques et de personnalités, ces derniers donnant un accès absolu à leurs données personnelles présentes sur la plateforme. Le problème ? ces mêmes données récupérées auraient en suite terminées dans les mains de Cambridge Analytica. Celles-ci auraient été utilisées par l’entreprise dans le cadre de la campagne électorale de Donald Trump : un graal pour les équipes du milliardaire car utiles pour influencer l’opinion des électeurs américains à travers des publicités ciblées, par exemple.

3 : Une enquête ouverte

Bien que Mark Zuckerberg et son bras droit n’aient fait aucune déclaration officielle pour le moment, Cambridge Analytica n’a plus accès aux données de Facebook, et il en va de même pour Kogan. Cependant, le réseau social a annoncé qu’une enquête avait été ouverte : même si il a affirmé que Aleksandr Kogan aurait pu accéder aux informations de manière légale il  aurait néanmoins transgressé les règles de la plateforme en détournant les informations vers Cambridge Analytica.

4 : Facebook en danger ?

Les temps ne sont pas aux sourires pour la multinationale. Suite à la polémique, le réseau a vécu une chute de 7% de sa valeur en bourse, soit une perte de 30 milliards de dollars. Alors qu’un peu partout dans le monde les autorités des différents pays cherchent à en savoir plus sur l’affaire, l’agence de protection des données anglaise a annoncé qu’elle allait demander une perquisition des locaux de Cambridge Analytica.

Déjà au coeur de la polémique concernant les « fake news » et l’influence de la Russie, c’est une nouvelle affaire qui vient entacher l’image du numéro 1 des réseaux sociaux.
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