In the flesh, la série zombiesque de la BBC, lancée cette année sur la chaîne jeunesse du groupe anglais, BBC Three, brille notamment par son innovation.
Loin d’aborder, comme les films du genre, la propagation du virus zombie et de mettre en valeur le féroce appétit de ces créatures sanguinaires, In the flesh choisit d’aborder un nouvel angle : l’après-pandémie.
L’histoire se déroule dans un village britannique, plusieurs années après l’inexplicable résurrection de personnes décédées. Après avoir dévoré, dans la fureur liée à leur état, des hommes et femmes bien vivants, les zombies sont guéris du syndrome « partiellement décédé » via un traitement qui leur est administré quotidiennement. Mais s’ils sont aptes à côtoyer de nouveau leurs familles et amis, les anciens zombies, marqués physiquement par la mort, donc en partie décomposés, doivent réapprendre la vie et supporter le poids d’une culpabilité que les vivants ne manquent pas de leur faire ressentir.
Axée donc sur un volet d’avantage relationnel que les réalisations du genre, la série met aussi en lumière un aspect de la vie courante et réel problème sociétal : la peur de l’autre et sa mise à l’écart.
A travers le personnage de Kieren Walker, ex-zombie et de nouveau vivant, In the flesh nous plonge dans le quotidien de Roarton, village dans lequel vivait Kieren avant sa mort et qui fait face au retour de ses morts désormais « guéris ».
A la réalisation, Dominic Mitchell, qui signe là sa première œuvre télévisuelle, est à l’origine un auteur de théâtre dont l’adaptation de carrière semble réussie. Mis en lumière via le site de la BBC Writer’s Room, un concours libre pour lequel chaque auteur peut envoyer des idées de séries réalisables, le néo-scénariste semble avoir un certain talent à la réalisation pour le petit écran.
Et si la série risque de laisser les fans sur leur faim après le troisième et dernier épisode de la première saison, qu’ils se rassurent, In the flesh est d’ores et déjà en cours de réalisation et la seconde saison sortira l’année prochaine.