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Festival d’Annecy : Le futur de l’animation japonaise sur Netflix

Lors du 43ème festival d’animation d’Annecy, nous étions présent à la conférence Netflix qui se déroulait mardi avec un casting 4 étoiles, afin d’en savoir plus sur ce qui nous attendait prochainement sur la plateforme VOD.

C’était une rencontre très attendue, la photo aurait été belle… s’il avait été permis d’en prendre ! La conférence Netflix a démarré sous haute sécurité comme à son habitude à Annecy. Toutefois, au sortir de l’Impérial (lieu où se déroulait l’événement) c’est plutôt fatigué et déçu que nous étions.

Cette conférence qui réunissait la crème de la réalisation future de la plateforme, de LeSean Thomas à Kenji Kamiyama en passant par Shinji Aramaki (et même le PDG du désormais célèbre studio MAPPA), n’a révélé que très peu d’information capitale et fait énormément de redite.

Animée par John Derderian, le représentant Netflix s’occupant de la Japanim pour la plateforme, a fait un rapide tour de table des intervenants, histoire de présenter toutes les têtes que nous ne pouvions pas immortaliser.

Une baudruche qui se dégonfle doucement

Très vite, ce fût la déception avec Kamiyama et Aramaki revenant sur la saison 1 d’Ultraman déjà sortie ce printemps. Trailer déjà vu, suivi d’un court making-of sur la motion capture ayant servi à l’animation. Autant dire qu’on était pas trop attentif, même quand la saison 2 a été annoncée. 

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Suite à ça, enchaînement immédiat sur plus croustillant avec la future série Ghost in the shell SAC 2045 toujours par Kamiyama et Aramaki. Pas de date, mais une apparition “surprise” d’Ilya Kuvshinov au chara-design (déjà supposé), Le coquin était par ailleurs caché dans la salle au premier rang. On nous assure que Motoko sera dans la série, nous n’en avions jamais douté puisque c’était le premier visuel dévoilé.

Sans transition Cannon Busters, le fameux projet de LeSean Thomas, cri du coeur d’un amour vibrant pour l’animation japonaise qui perds l’éclat de la production Kickstarté il y a quelques années produite par Satelight. Ici, toujours d’inspiration J-RPG, Final Fantasy et la saga Mana en tête, les mecha tant attendus sont en CG. C’est refroidi et déçu qu’on accueille la nouvelle en pleurant la disparition de la mecha-animation traditionnelle, good night Sweet Prince.

LeSean nous offre toutefois un petit rayon de soleil, une échappé 2D dans cette océan de CG qui inonde nos écrans : Yasuke. Ce nouveau projet de LeSean Thomas suit l’histoire vraie mais méconnue de Yasuke, Samurai noir au service d’Oda Nobunaga durant la période Sengoku. Cette production, réalisée au sein du studio MAPPA, est encore bien mystérieuse mais est déjà bien accompagné puisque Takeshi Koike s’occupe du Chara-Design ! Revenu pour assouvir une frustration de 20 ans après avoir réalisé l’extraordinaire pilote d’Afro Samurai peut-être ? On est bien heureux de le revoir en espérant qu’il ne lâche pas Lupin pour bosser dessus.

À écouter : HyperLink #88 – Samouraïs, l’aloi du sabre

Eden, un paradis perdu d’avance ?

Dernière présentation et pas des moindres avec Eden, projet de série en 4 épisodes de 22 minutes présent en Work in Progress sur le festival et fruit d’une collaboration internationale produite par Justin Leach et réalisé par Yasuhiro Irie (Fullmetal Alchemist Brotherhood), qui n’est pas présent mais qui l’était dans le Work in Progress dédié dans lequel nous retrouvions le talentueux français Christophe Ferreira. Nous y suivons l’histoire d’une jeune fille élevé par des robots dans un monde où l’humanité est en passe de disparaître.

Sara va grandir (on a vu plusieurs stade de son développement de 3 à 18 ans) et se faire un grand ennemi : Zero, un robot au look diabolique avec une longue cape qui lui descend jusqu’au cheville rappelant à s’y méprendre un chevalier makai sorti de Garo. Si on était pas convaincu dans la conférence du mardi, celle du jeudi a permis d’en savoir un peu plus et effectivement, sur le scénario ça se tient. Par contre visuellement on est pas très emballé. Les décors sont sublimes, réminiscence des origines 2D du titre, mais ne sauvent pas une CGI (encore) mal maîtrisée qui dessert la direction artistique. Une dernière note plus positive, la présence de Kevin Penkin (qui décidément est partout ces temps-ci) à l’OST.

Au final ce sont 5 séries qui ont été brièvement dévoilées sans grand enthousiasme, aussi bien du côté des . Gageons que les produits finis nous rendront le sourire, dans l’immédiat c’est pas gagné. Netflix nouveau messie de la japanimation ? Permettez-nous d’en douter.

crédit image de couverture : Ilya Kuvshinov, Production I.G, Netflix


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