New-York, Los Angeles, Shanghai. Autant de destinations vers lesquelles vous ne pourrez peut-être plus voyager en A380. John Leahy, directeur commercial d’Airbus a annoncé que le programme pourrait s’arrêter si les négociations avec la compagnie Emirates venaient à échouer.
L’arrêt du programme n’est pas encore acté puisque Airbus et Emirates discutent sur une commande de « quelques dizaines d’exemplaires supplémentaires ». La compagnie émiratie a déjà commandé 142 avions, soit 44 % du carnet de commande du constructeur aérien.
400 millions de dollars
L’avion de l’entreprise européenne est l’un des plus chers du marché. Son prix refroidit beaucoup de compagnies. Cette contrainte devrait pousser Airbus à baisser la cadence de production de ses appareils et de passer progressivement de 15 appareils produits en 2017, à 12 pour 2018 puis 8 en 2019. Fabrice Brégier, président d’Airbus Commercial Aircraft, pense même que l’entreprise pourrait atteindre les 6 appareils produits par an.
The days of the A380 look numbered https://t.co/p3OY7sY4Ra
— The Economist (@TheEconomist) January 15, 2018
La Chine : un marché difficile
Amené à devenir le premier marché aérien mondial, la Chine devait devenir un marché naturel pour le programme A380. Cela pourrait être le cas un jour si l’entreprise continue la production de ses géants des airs et réussit à relancer son carnet de commande. Dès 2019, un aéroport gigantesque est censé ouvrir à Pékin.
Des débuts prometteurs
Après son premier vol en 2005, l’A380 avait fait des débuts très prometteurs puisque 144 avions avaient été commandés. A la suite de ces premières commandes, Airbus a traversé une période difficile avec très peu de commande à l’exception de celle provenant d’Emirates. Si l’on met de côté la compagnie émiratie seulement 75 avions long-porteurs ont été vendus en 12 ans dont une partie en dessous de son prix réel. L’avion viendra donc peut-être à disparaître des airs si les négociations échouent.
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