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L’affaire Lactalis résumée en cinq minutes

Un mois après avoir été révélé, le scandale sanitaire provoqué par la contamination à la salmonelle de plusieurs lots du groupe agroalimentaire Lactalis n’en finit plus de faire parler. Alors que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, vient de prendre la décision de faire rappeler sans distinction toutes les boîtes de laits issues de l’usine de Craon (Mayenne), on vous résume l’affaire depuis son début.

Retrait de lots en cascades

Samedi 2 décembre, douze lots de laits infantiles sont retirés de la vente en raison d’un risque lié à une contamination par des salmonelles, des micro-organismes responsables, entre autres, de gastro-entérite. La décision est prise par le ministère de la santé et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) après avoir reçu les plaintes de plusieurs familles. Les boîtes de laits incriminées ont toutes été élaborées entre mi-juillet et fin novembre sur le site de Craon. L’entreprise reconnaît alors que deux analyses faites dans l’environnement de l’usine ont été positives : l’une en juillet sur un outil de nettoyage, l’autre en novembre sur du carrelage. La production de l’usine de Craon s’arrête le 8 décembre pour pouvoir procéder à un nettoyage complet des installations.

Le 10 décembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, signe un arrêté demandant le rappel et l’arrêt de la commercialisation de plus de 600 lots après que d’autres cas de contaminations aient été détectés. Cinq lots seront immédiatement ajoutés à cette liste par le producteur laitier lui-même.

Le 21 décembre, Lactalis décide de retirer 720 lots de la vente qui s’ajoutent aux 625 préalablement rappelés. Après avoir mené l’enquête, le groupe agroalimentaire fait savoir « qu’une contamination dispersée s’est installée dans [son] usine de Craon à la suite des travaux réalisés courant premier semestre 2017 ». L’entreprise retire ainsi toutes les boîtes de laits infantiles produites depuis le 15 février dans son usine de Craon.

Le volume des produits concernés par le rappel se chiffre alors en milliers de tonnes.

Une étude publiée le 11 janvier, révèle que les produits en question ont été vendus dans soixante-six pays, dont douze de l’Union européenne  / Crédits AFP

Le scandale s’étend à la grande distribution

Malgré l’interdiction de commercialisation prise par Bruno Le Maire le 21 décembre, le premier groupe de distribution français, Leclerc indique le 9 janvier, avoir vendu certains lots qui figuraient dans la liste. Son PDG, Michel Edouard Leclerc avoue le lendemain qu’il s’agit d’une « défaillance inadmissible ». Mais la crise ne s’arrête pas là. Le même jour, c’est au tour d’Auchan, de Carrefour et de Super U de reconnaitre avoir vendu certains lots qui devaient normalement être rappelés. La répression des fraudes se met alors à opérer plusieurs contrôles pour s’assurer que tous les lots frappés du tampon « rappel » soient effectivement retirés de tous les commerces.

Après une visite à Bercy le 12 janvier, le PDG de Lactalis, Emmanuel Besnier, s’est engagé à reprendre toutes les boîtes de lait infantile, produites dans son usine de Craon (Mayenne).

 

Volet judiciaire

Courant décembre deux plaintes ont été déposées auprès du parquet de Paris contre l’entreprise Lactalis. L’une par Quentin Guillemain, père d’une fille de 3 mois port, « pour mise en danger de la vie d’autrui » et « non-assistance à personne en danger ». L’autre par l’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir  pour « tromperie ». Suite à ces plaintes le pôle santé publique du parquet a ouvert une enquête préliminaire le 22 décembre pour « blessures involontaires »« mise en danger de la vie d’autrui » ou encore « tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine ».

À la date du 9 janvier, l’agence Santé Publique France a recensé 37 cas de nourrissons contaminés aux salmonelloses. Dix-huit d’entre eux ont été hospitalisés, mais tous auraient quitté l’hôpital.

Quant au groupe Lactalis, celui-ci a indiqué qu’il « communiquera publiquement sur les causes de la contamination dès qu’elles seront établies ».

À lire aussi : Cannabis, le point sur la consommation et la législation en Europe

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