Six hauts responsables de la FIFA ont été arrêtés tôt ce matin à Zurich, dans une grande opération coup de filet des autorités suisses. Les dirigeants étaient réunis pour leur assemblés annuelle à l’occasion de l’élection du président de la Fédération internationale qui aura lieu vendredi.
Encore une affaire qui vient entacher l’image de la FIFA. Le New York Times a révélé que six hauts responsables de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) ont été interpellation dans le luxueux hôtel Baur au Lac à Zurich à l’aube de ce mercredi 27 mai. Leur implication dans des affaires de corruption aurait été la principale raison de l’interpellation, de même que des affaires de blanchiment d’argent, pour certaines vieilles d’une vingtaine d’années.
FIFA officials were escorted out behind sheets at the Baur au Lac hotel in Zurich http://t.co/LCuxIyugth pic.twitter.com/1M8SuQMSUu
— The New York Times (@nytimes) 27 Mai 2015
Des pots de vin contre des droits médiatiques
Les autorités suisses ont pour l’instant confirmé six arrestations, parmi lesquels Jeffrey Webb, le vice-président, Eugenio Figueredo et Jack Warner. Pour l’Office fédéral de la justice, « des représentants des médias sportifs et de sociétés de marketing sportif seraient impliqués dans des versements à de hauts fonctionnaires d’organisations footballistiques (des délégués de la FIFA et d’autres personnes appartenant à des organisations affiliées à la FIFA) en échange de droits médiatiques et des droits de marketing de compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.”
Arrestation d’un cadre de la #FIFA. (@samborden) pic.twitter.com/vf6cMBgdYa — Breaking3zero (@Breaking3zero) 27 Mai 2015
Si elle venait à être confirmée, cette affaire de corruption ne serait pas la première pour la FIFA. Elle avait déjà vu son ex-président, Joao Havelange, accusé de corruption en 2012 après avoir perçu de l’argent de façon illégale avant 1998.
Une dizaine de responsables extradés vers les États-Unis
Les dix suspects seraient donc soupçonnés d’avoir perçu des pots de vin s’élevant à plusieurs millions d’euros depuis 1990. Ces « pactes » de corruption ont vraisemblablement eu lieu sur le territoire américain. « Selon la demande d’arrestation américaine, l’entente relative à ces actes aurait été conclue aux Etats-Unis, où ont également eu lieu les préparatifs. Des paiements auraient transité par des banques américaines.”
Les responsables interpelés font donc l’objet d’une demande d’extradition par les État-Unis. Ceux qui accepteront feront l’objet d’une procédure simplifiée « par laquelle l’Office Fédéral de la Justice pourra sans délai approuver la demande d’extradition vers les Etats-Unis et l’exécuter. Pour ceux qui s’y opposeront, l’OFJ priera les Etats-Unis de faire parvenir une demande formelle d’extradition à la Suisse dans le délai de 40 jours prévu par le traité d’extradition en vigueur entre les deux pays.”
La FIFA contre-attaque
Un porte-parole de la Fédération Internationale a confirmé la volonté pour la FIFA de faire profil bas dans un premier temps. « Nous avons vu les comptes rendus des médias. Nous cherchons à clarifier la situation. Nous ne ferons pas de commentaire à cette étape” a-t-il expliqué à l’AFP. Prochaine étape : un point presse de l’institution à 11h00.
A press conference will be held at the home of FIFA at 11:00am CET this morning. It will be streamed live on http://t.co/sool5M7508. (1/2)
— FIFA Media (@fifamedia) 27 Mai 2015
L’élection du nouveau président devrait avoir lieu vendredi, comme prévu initialement. En poste depuis 1988, Sepp Blatter (qui n’est par ailleurs pas concerné par ces arrestations) est candidat à sa propre succession. En face, le Prince jordanien Ali Bin Al Hussein qui a été lui-même approché par des tentatives de corruption.