En remportant le Grand Prix d’Abu Dhabi, dimanche 23 novembre, Lewis Hamilton, 29 ans, devient champion du monde de Formule 1, la deuxième fois après 2008. La saison 2014 aura été marquée par l’ultra-domination du pilote britannique et de son écurie Mercedes.
Il n’y a pas eu photo cette année en F1. La dernière course de la saison, à Abu Dhabi, a donné lieu au même scénario final que lors de 11 courses sur 19, c’est-à-dire un Lewis Hamilton montant sur la première marche du podium, synonyme de victoire au classement des pilotes. Mais le suspense était total avant le départ. Hamilton ne possédant que 17 points d’avance sur son coéquipier chez Mercedes, l’Allemand Nico Rosberg, et les points étant doublés pour l’ultime manche du championnat (50 points pour le 1er, 36 pour le 2ème, 30 pour le 3ème), rien n’était fait. D’autant plus que Rosberg partait en première position sur la grille de départ juste devant Hamilton. Pourtant, les fans qui attendaient une lutte acharnée ont assez vite déchanté. Un départ loupé de l’Allemand permettant à Lewis Hamilton de prendre la tête de la course et des ennuis mécaniques ont ruiné les espoirs de Nico Rosberg qui finit 14ème de ce grand prix. Lewis Hamilton finissait l’année en beauté.
Mercedes invincible
A la 11ème victoire du Britannique en 2014, il faut rajouter les cinq Grands Prix remportés par Nico Rosberg portant à 16 le nombre de victoires glanés par l’écurie Mercedes sur les 19 que comptait le championnat du monde. Le titre de champion du monde des constructeurs est ainsi assuré quatre courses avant la fin. Cette ultra-domination s’explique par le très bon travail effectué par les mécaniciens de chez Mercedes qui ont développé une F1 répondant parfaitement à la nouvelle motorisation V6 à double systèmes de récupération d’énergie imposés par la Fédération internationale de l’Automobile (FIA). L’avance de Mercedes, qui ne sera d’ailleurs jamais rattrapée par les concurrents, lui permet de glaner les six premiers grands prix de la saison. Daniel Ricciardo, pilote chez Red Bull, sera le seul non-Mercedes à s’imposer en 2014 (Canada, Hongrie, Belgique).
Les fantômes Vettel et Alonso
Vettel arrive chez Ferrari, Alonso s’en va (Getty Images)
La bataille pour le titre de champion du monde s’est donc résumée à un duel Hamilton-Rosberg. Au Grand Prix de Belgique, le 24 août, lorsque Nico Rosberg tente un dépassement sur son coéquipier et heurte son pneu arrière gauche avec l’aileron de sa monoplace, provoquant l’abandon de Hamilton, la tension est à son comble chez Mercedes. Finalement, le Britannique aura raison de l’Allemand, lequel a admis la supériorité du nouveau champion du monde. L’autre pilote Red Bull, l’Allemand Sebastian Vettel, quadruple champion du monde en titre, a vécu une dernière année galère avec l’écurie autrichienne et seulement quatre petits podiums. Vettel quitte en effet Red Bull pour Ferrari où il deviendra coéquipier du Finlandais Kimi Räikkönen en 2015 à la place de Fernando Alonso. L’Espagnol, plus trop en odeur de sainteté chez la Scuderia, devrait rejoindre l’écurie McLaren par laquelle il est déjà passé en 2007.
Dans le coin des Français
Malheureusement, le fait marquant de la saison 2014 de F1 concerne le Français Jules Bianchi, 25 ans, victime d’un terrible accident lors du Grand Prix du Japon, le 5 octobre dernier. Après avoir percuté une dépanneuse sur la piste de Suzuka, le pilote de chez Marussia – qui a déposé le bilan en fin de saison – est opéré d’un hématome au cerveau et plongé dans le coma. Le 19 novembre, Jules Bianchi sort du coma et est rapatrié en France, son état étant toujours qualifié de critique. Le premier Français au classement se trouve être Jean-Eric Vergne (13ème, 22 points) qui ne sait toujours pas s’il occupera un braquet de F1 en 2015, son équipe Toro Rosso ayant décidé de ne pas le conserver. L’avenir est plus certain pour Romain Grosjean, décevant 14ème du classement, qui continue l’aventure chez Lotus.