Le 12 juillet 1998, il y a 18 ans jour pour jour, l’équipe de France remportait « sa » Coupe du monde de football contre le Brésil (3-0) au flambant neuf Stade de France. 18 ans après, tous à la retraite depuis Robert Pirès, les 11 Bleus titulaires et trois remplaçants ont connu des futurs plus ou moins rattachés au football, sans pour autant les éloigner entre eux.
Gardien de but : Fabien Barthez
Fabien Barthez vient au chevet de Ronaldo, victime d’un malaise vagal en finale en 1998 | Imago
Le « divin chauve » Barthez fut le pilier des Bleus pendant de longues années, notamment en 1998. Il n’encaissa cette année-là que deux buts, contre le Danemark en poules et la Croatie en demi-finale. Après le titre, il a poursuivi sa carrière à Monaco, Manchester United et Marseille, avant de douloureusement la terminer à Nantes, en 2007. En Bleu, il restera le patron des cages jusqu’à la meurtrière finale de 2006 contre l’Italie. Depuis, le natif de Lavelanet, dans l’Ariège, s’est notamment illustré en automobile, en prenant part aux 24 Heures du Mans en 2014 et en 2016, avec sa propre écurie cette année.
Défense : Lilian Thuram, Marcel Desailly, Franck Lebœuf, Bixente Luzarazu
Image légendaire de Lilian Thuram après ses deux buts contre la Croatie, seuls de sa carrière en Bleu | SIPA
C’est peut-être la « génération consultants » qui s’est alignée en défense contre le Brésil en 1998. En effet, si Lebœuf et Lizarazu ont su tous deux rester en contact sur TF1 – bien que le premier aille bientôt quitter la chaîne, Marcel Desailly est devenu l’ambassadeur de Betclic, site de paris sportifs. Il a également prêté son image à des marques aussi variées qu’Ubisoft, LU ou encore SFR. Thuram s’est fait beaucoup plus discret. Le recordman de sélections avec l’équipe de France (142 à ce jour) a choisi de se consacrer aux thèmes du racisme et de l’immigration, collatéraux à celui du football. Preuve de son engagement, il a déjà quatre enceintes sportives à son nom en France.
Milieux : Didier Deschamps, Christian Karembeu, Emmanuel Petit, Youri Djorkaeff, Zinédine Zidane
Zidane et Djorkaeff aux anges : le premier vient de sceller la victoire des Bleus en 1998 |AFP/GABRIEL BOUYS
Voilà un milieu qui, au contraire de la défense, s’est véritablement éclaté partout dans le monde. Zidane est devenu entraîneur du Real Madrid, après plusieurs années passées dans l’effectif puis dans le staff. Deschamps sillonne l’Europe et le monde en tant que sélectionneur des Bleus depuis 2012, et encore pour au moins deux ans. Karembeu est parti développer le football dans ses origines de Nouvelle-Calédonie et partout en Océanie. Djorkaeff a déménagé aux États-Unis avec sa famille. Reste Petit, qui a trouvé sa place de consultant, tour à tour sur TV5Monde, I24news, France 2 et SFR Sport.
Attaquant et remplaçants : Stéphane Guivarc’h, Alain Boghossian, Christophe Dugarry et Patrick Vieira
Christophe Dugarry explose après son but contre l’Afrique du Sud, pile un mois avant le titre | Str Old/Reuters
Finalement, cette « France 98 » a continué à bronzer sous les feux des media jusqu’à aujourd’hui. Au contraire, celui qui fut l’attaquant de pointe des Bleus contre le Brésil, Guivarc’h, a préféré être plus modeste dans son après-carrière. Retraité en 2002, il s’est investi dans son club de cœur, Trégunc, en Bretagne. Il y restera de nombreuses années, avant de totalement se déconnecter du football. Au contraire, Vieira et Boghossian ont continué dans le ballon rond, respectivement en tant qu’entraîneur à New York et entraîneur adjoint des Bleus puis consultant. Dugarry a suivi le chemin de ce dernier, en quittant le navire Canal+ en juin dernier. Il rebondira à SFR Sport à la rentrée, où il retrouvera son pote Emmanuel Petit.
Photo de Une : AFP