Aujourd’hui François Hollande est en visite pour quelques heures en Algérie. Il vient y parler politique et économie. C’est sa deuxième visite dans ce pays depuis le début de son mandat.
Une visite-éclair chargée
François Hollande rencontre aujourd’hui à Alger le président algérien Abdelaziz Bouteflika, très malade, ainsi que son premier ministre Abdelmalek Sellal. C’est sa deuxième visite en Algérie depuis le début de son mandat, il était déjà venu en décembre 2012 accompagné notamment de chefs d’entreprises. Cette fois-ci, François Hollande sera accompagné du ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, de Jack Lang (président de l’Institut du Monde Arabe) et de Benjamin Stora (à la tête de la Cité nationale de l’Immigration).
La situation politique en Algérie suscite beaucoup d’interrogations spécifiquement en ce qui concerne la présidence du pays et l’après-Bouteflika… En effet, Abdelaziz Bouteflika, âgé de 78 ans et réélu l’an dernier en avril avec près de 80% des suffrages exprimés, est malade et affaibli (après de multiples soucis de santé comme des AVC et de nombreux séjours de convalescence en France). On peine à mettre en place pour l’instant une transition démocratique et Paris ne se prononce pas à ce propos.
François Hollande va donc se rendre à la résidence d’Etat de Zeralda pour y rencontrer son homologue algérien même s’il va aussi rencontrer d’autres personnes, qui sont également à la tête du pays comme par exemple le directeur de cabinet, Ahmed Ouayahia. A l’issue de l’entretien avec Abdelaziz Bouteflika, le président français donnera une conférence de presse à Alger puis il se rendra à une réception à l’ambassade de France. Enfin, il ira au dîner officiel auquel le convie le président du Conseil de la nation (chambre haute du parlement algérien, équivalent du Sénat en France), Abdelkader Bensalah, avant de revenir à Paris dans la nuit.
Une « visite d’amitié et de travail »
Lors de cette rencontre, économie et politique vont être au cœur des discussions. Le président français espère faire avancer la coopération bilatérale entre la France et l’Algérie et faire le point sur les dossiers internationaux centraux dont en premier lieu, la lutte contre le terrorisme. L’Algérie est un acteur de premier plan pour la gestion des crises maliennes et libyenne.
Actuellement, le gouvernement français soigne ses relations avec l’Algérie. Laurent Fabius inaugurait l’usine Alstom d’Annaba en mai dernier alors que quelques jours auparavant Yamina Benguigui plaidait auprès du président algérien pour une valorisation de la diaspora franco-algérienne. François Hollande espère renforcer « les partenariats économiques » entre les deux pays. Depuis la chute du cours du pétrole, l’économie algérienne n’est plus si florissante (même si le taux de croissance de l’Algérie en 2015 sera de 3,9%). Le défi pour l’économie algérienne est de se diversifier et la France peut l’y aider.
La presse algérienne s’interroge beaucoup sur cette nouvelle visite de François Hollande à Alger. Mais le gouvernement algérien parle d’une visite d’amitié : « A l’invitation de son excellence M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, son excellence M. François Hollande, président de la République française, effectuera une visite d’amitié et de travail en Algérie »…