Après sa campagne anti-fraude moquée par les réseaux sociaux il y a quelques semaines, la RATP passe à l’action. Depuis le 1er octobre, le montant des amendes est revu à la hausse.
Sauter par dessus les barrières dans le métro pourrait vous couter désormais entre 35 et 120 euros !
« 220 000 fraudeurs tous les jours qui prennent le train sans payer, on est face à un sport national » déclarait Alain Krakovitch, directeur général de la SNCF Ile de France et invité de RTL Matin.
En effet, le manque à gagner dû à la fraude est estimé à 1 million d’euros par jour dans les transports en commun en IDF. Grâce la loi Savary votée en mars dernier, la RATP et la SNCF Transilien se sont vues accorder le droit d’augmenter les sanctions. Ce qu’elles mettent en application dès ce mois d’octobre.
Nouveaux montants, nouvelles sanctions
Les amendes ont donc été rehaussées.
Par exemple, pour un titre de transport non valable (tarif réduit au lieu de plein tarif, ticket deux zones au lieu de cinq), la sanction passe de 33euros à 35 euros. Pour un titre non composté la facture s’élève à 50 euros contre 33 précédemment. Pour l’absence totale de titre de transport, le prix à payer reste à 50 euros.
Mais les sanctions ont également été durcies.
La fraude répétée (à partir de cinq infractions) est passible de six mois de prison et 7500 euros d’amende. S’enfuir à la vue des contrôleurs est passible de 2 mois de prison et 3750 euros d’amende. Fournir une fausse identité ou une fausse adresse, 2 mois de prison également et jusqu’à 3750 euros d’amende.
Atténuer des pertes astronomiques
23 rames de métro, 475 bus ou encore six trains neufs. Voilà ce que les deux services d’Ile de France pourraient acquérir si tous les passagers avaient payé leurs billets l’an dernier.
La Cour des Comptes évoque jusqu’à 366 millions d’euros de pertes par an. Avec ces nouvelles mesures la RATP envisage récupérer 47 millions d’euros par an (27 uniquement cette année) et la SNCF espère atteindre les 19 millions (contre seulement 9 cette année).
Près de 30 millions d’euros de plus par an donc pour atténuer des pertes astronomiques.
A voir aussi: Les poètes de la RATP sont de sortie !