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Le French Rock enflamme le Printemps de Bourges

Le mercredi s’est levé sur Bourges et sur son festival. Entre soleil et pluie fine, nous sommes allés à la rencontre de deux groupes de pop, rock, électro emblématique français : Skip The Use et Shaka Ponk. Très proches, ils ont pourtant deux façons de voir et de faire de la musique. Explications.

Tout commence par deux conférences de presse en fin d’après midi à l’auditorium de Bourges.

10171660_10202980407887407_1206885244043246971_nLa première: Skip the Use avec leur leader pêchu Matt Bastard.  Leur aventure a commencé dans un local municipal où leur groupe de rock, punk d’adolescent a poussé les portes pour se faire entendre. Ils passent (et y sont toujours) à Gaz Rock, une association qui permet aux jeunes de faire de la musique et de monter des concerts et arrivent en 2010 aux  » Découvertes du Printemps de Bourges », une belle scène tremplin selon Matt.

Ce dernier déplore le manque d’ouverture des maisons de disques qui essayent par tous les moyens de les mettre dans une case soit Rock, soit Pop, soit Electro. « Mais si on a envie de faire les trois, on fait les trois et tant pis », s’exclame ce chanteur à l’énergie débordante.

Après ce tremplin, premier album et signature chez Polydor pour un deuxième: Can Be Late. Leur dernier album signe un changement un peu particulier pour le groupe car il raconte une histoire tout le long de l’album. D’ailleurs le clip de la chanson Nameless World signé Arthur de Pins met en scène Matt et Yann (le guitariste du groupe), un vrai régal, allez jeter un coup d’œil.

Une seule chanson en français (ils n’écrivaient qu’en anglais pour le malheur des journalistes français) sur l’album Little Armagedon, un parti pris voulu par le groupe car le morceau parle de la situation en France avec la montée du racisme, de l’homophobie… un sujet qui interpelle le leader du groupe.  Niveau musical, pas beaucoup de changement toujours un mélange de rock bien rythmé et d’électro entraînant.

Skip The Use c’est l’histoire d’un groupe qui va à cent à l’heure et qui enchaîne concerts, festivals… Ils reviennent pour la troisième fois au Printemps de Bourges pour le plaisir des fans et…de nos oreilles.

On change de salle pour retrouver le quatuor déluré des Shaka Ponk

1524757_10202980407847406_7690951137425582338_nOn ne peut pas louper les Shaka Ponk, les quatre leaders du groupe ont chacun un style différent,et c’est ce qui fait, selon eux, leur force pour faire de la musique.

Ils ont commencé à trois dans un appartement. Même pas pour faire de la musique car au départ, ce sont « surtout des geeks« . Des accrocs du web, du graphisme, passionnés d’images, et de musique quand même un petit peu.

Une bande mi-zen mi-punk qui va lentement devenir un groupe, rapidement accompagnée par Goz, un singe virtuelle qui s’anime en images de synthèse, et qui les suit encore aujourd’hui, y compris sur scène où certains passages lui sont réservés.

Les concerts s’enchaînent devant des salles pleines, et le nouvel album, The White Pixel Ape (bientôt suivi d’une face Black à l’automne) est un show tout en lumière, en décors, en dessins animés et bien entendu en musique électro-rock-punk.

Très proche des Skip The Use (ils se lancent des vannes entres eux), ils veulent faire un featuring, mais aiment prendre leur temps, ce qui n’est pas toujours le cas de Matt… un « éternel pressé ».

Avec leur dernier album plus calme et plus travaillé, avec le titre de Chevalier des Arts et des Lettres, Shaka Ponk confie avoir évolué dans la manière de faire de la musique, mais reste toujours ce groupe de vieux ados qui veulent transmettre leur passion de la musique.

Et les concerts dans tout ça? 

Deux concerts radicalement différents et inégaux.

Celui de Skip The Use alterne des chansons de leur nouvel album, ainsi que des classiques comme Can Be Late, Ghost ou Cup of Coffee. Matt assure le show et couvre la scène en long et en large. Malheureusement la qualité du son est pas au rendez-vous, le son est un peu sourd et le leader à du mal à chanter toujours en rythme… mais avec Skip The Use on passe toujours un bon moment et la foule amassée devant la scène du W permet de mettre l’ambiance.

SKP-81Ensuite, le show de Shaka Ponk, le son est beaucoup mieux et ils sont au rendez-vous. Habillés de blanc devant un décor mélangeant structures qui font penser à des immeubles et vidéos de leur création, ils enflamment le W et font participer le public à leur délire punk, geek et électro. Un mélange de leur dernier album et des classiques, leur énergie est communicative et on ressort ressourcé du concert.

Verdict?

Deux groupes très amis (ils se suivent de festival en festival), mais qui ont pas la même manière de faire de la musique, ni de mener un concert. Mais deux groupes français qui marchent et s’exportent à l’international, alors on ne peut qu’être fier et leur souhaiter de continuer à nous surprendre. En attendant allez les voir en concert, ils seront très présents cet été sur les festivals.

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