Pour les 70 ans du D-Day, Fury est arrivé à temps pour rappeler au monde entier que la libération s’est produite grâce à nos voisins outre-Atlantique. Et ceci à l’aide d’un héros américain, classé juste après Bruce Willis quand il s’agit de sauver le monde : Brad Pitt.
En avril 1945, l’Allemagne est encore classifiée nazie. Les troupes SS ne renoncent pas, bien que l’Europe retrouve son indépendance petit à petit. Les alliés se retrouvent ainsi à libérer le pays, ville par ville, des derniers hitlériens. Au bord d’un tank Sherman, une équipe composée de 5 personnes, dont le sergent Wardaddy, s’engage dans une mission à très haut risque bien au delà des lignes ennemies. Norman, une jeune recrue de 19 ans, s’ajoute malgré lui à cette équipe, découvrant les horreurs de la guerre.
Un synopsis qui laisse entendre le côté sanguinolent qui attend le spectateur. Des scènes très dures, et étouffantes de réalité prennent directement à la gorge. La qualité du décors, la reproduction des chars à l’identique nous plongent dans cet univers passé où la mort était monnaie courante. Le jeu d’acteur est impeccable, et historiquement, c’est irréprochable. Cependant, le cliché du blockbuster américain nous rattrape rapidement et nous empêche de bien intégrer l’histoire.
Du sang, des hommes forts qui partagent des blagues bien machos mais qui pleurent de temps en temps en citant des versets de la Bible. Un type qu’on voit seulement une fois dans le film pour déclarer « Brad Pitt, ramène ta fraise, tu es notre dernier espoir ». Brad Pitt qui regarde au loin, un pied sur la cheminée, en acceptant puisque son courage l’ordonne. Du bon cliché… mais on accroche quand même !
Le suspense est omniprésent, l’empathie ressentie pour les personnages nous emporte et on ne voit pas le temps passer. Un bon film de guerre, bien américain, dont on peut raffoler de temps en temps.