François Hollande a annoncé dans un communiqué, jeudi 29 juillet, la création d’une Garde nationale. Mais cette idée ne date pas d’hier. Le président de la République en avait déjà parlé lors de son intervention devant le Congrès à Versailles, le 16 novembre dernier.
Selon l’Elysée, lors d’une rencontre avec « les parlementaires ayant travaillé sur les possibilités de constitution d’une Garde nationale en France« , François Hollande a officialisé la création de cette force et a pris la décision que « la Garde nationale serait bâtie à partir des réserves opérationnelles existantes« .
Les modalités pratiques n’ont pas encore été actées : « les modalités de formation et la ventilation des forces de protection sur le territoire français seront définies en concertation avec l’ensemble des acteurs« .
Mais le processus de création est en marche pour constituer rapidement la garde nationale : « le Président de la République a décidé qu’une communication serait présentée en Conseil de défense au début du mois d’août puis qu’une consultation des commissions parlementaires aurait lieu au mois de septembre, afin de rendre opérationnelle au plus vite la constitution de cette force au service de la protection des Français.«
En quoi consiste la Garde nationale ?
La garde nationale se baserait sur les effectifs de la réserve opérationnelle. Cette nouvelle appellation permettrait une meilleure coordination des réservistes et un regroupement sous la même appellation des différentes forces réservistes.
Pour en savoir plus : Attaque de Nice : qu’est-ce que la réserve opérationnelle ?
Selon les Décodeurs du Monde, la garde nationale regroupera la réserve opérationnelle, la réserve citoyenne et la réserve liée à la cyberdéfense. La réserve opérationnelle est composée de citoyens français volontaires voulant soutenir les militaires et les gendarmes sur le terrain. La réserve citoyenne est composée de 4000 hommes s’occupant de la la communication interne à l’armée et de l’aide à la reconversion des anciens soldats souhaitant quitter l’armée. Enfin la réserve liée à la cyberdéfense est composée de 150 hommes pour des missions d’information et de sensibilisation. Les volontaires ont cinq à dix jours de formation pour accompagner les militaires dans des missions non armées. La formation est de treize jours minimum pour être autorisé à porter une arme. L’Etat par la mise en place d’une garde nationale semble vouloir plus régulièrement faire appel aux civils en soutien des forces armées.