Les éléphants et autres grands mammifères ont un taux de cancer bas. C’est pendant leur évolution, qu’ils ont acquis un « gène zombie » pour contrer le cancer.
L’étude de ce phénomène a révélé qu’un gène avait été recyclé de la vaste « décharge à génome ». D’où le terme de « zombie ». Cette particularité permettrait aux cellules des éléphants de prédire le développement de cellules cancéreuses et de le contrer.
Un gène qui supprime le cancer ?
Plusieurs chercheurs ont mené l’enquête. Si les éléphants n’ont pas un haut taux de cancer, ils doivent avoir des mécanismes spéciaux de résistance à la maladie. C’est en 2015 que Joshua Schiffman, Carlo Maley et leur équipe de chercheurs, ont démontré que le « génome de l’éléphant a à peu près vingt copies en plus de p53 ». Ce p53 est un gène suppresseur de tumeur.
What Protects Elephants from Cancer? https://t.co/dZ1K9xCpm5
— Research Stash (@ResearchStash) 13 novembre 2017
Une autre arme, le gène LIF6
Le p53 n’est pas la seule protection face au cancer chez l’éléphant. Le généticien Vincent Lynch a travaillé sur le gène LIF, plus précisément une copie de celui-ci : le LIF6. Ce gène serait le facteur inhibiteur de la leucémie. Après avoir bloqué l’activité du gène et soumis quelques cellules à des conditions dommageables, ces dernières sont devenues moins susceptibles de se détruire par le processus apoptosis (mort cellulaire programmée) qui élimine les tissus défectifs. Le LIF6 aiderait donc à éradiquer potentiellement les mauvaises cellules. Ce gène viendrait de lamantins ou même d’anciens mammouths. Le LIF6 a en fait été dupliqué 17 fois et s’est perdu 14 fois durant l’évolution de l’éléphant. Mais cette protection a un coût. En trop grande quantité, LIF6 est mortel pour les cellules saines.