A l’heure où de nombreux boys bands se reforment, rencontre avec trois hommes qui ont marqué une génération entière d’adolescentes. Ils ont décidé de monter un groupe ensemble : Génération Boys Band.
Il y a Frank , des 2Be3 , Chris Keller du groupe G-Squad et Allan Théo, artiste solo.
En termes de chiffres 2be3, G-squad et Allan Théo, c’est plus de 6 millions de disques et singles vendus. Rappel en vidéos avec trois classiques.
Les 2be3 avec Partir un Jour.
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Les G-squad avec Raide dingue de toi.
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Allan Théo avec Emmène moi.
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Lors d’une interview dans un restaurant parisien, nous avons évoqué l’époque des boys band en France, la célébrité, l’argent et surtout l’avenir.
Radio VL : Pourquoi ce groupe ?
Frank: L’envie de refaire de la scène, ça me manquait et je n’en ai pas fait depuis les 2be3. J’ai fait du théâtre mais c’est différent, même si quelque part ça se rapproche. La volonté de chanter, de retrouver le public et de partager des émotions sur scène.
Allan: La scène j’en ai fait pas mal, j’ai trouvé l’idée très intéressante et quand on m’a appelé pour le projet, j’ai foncé.
Chris: Ce projet est arrivé comme un bonus car j’avançais dans mes projets et quand Frank m’a appelé je me suis dit « pourquoi pas ? »
Avec votre retour, celui de New L5 ou encore de Tragédie 3.0 Il se murmure que TF1 ou M6 seraient sur le point d’adapter une émission anglaise « THE BIG REUNION ». Le concept est simple, reformer plusieurs boys band et girls band qui ont marqué une époque. Durant les épisodes on va les voir se réunir, répéter, régler les conflits du passé et se préparer à remonter sur scène puis partir en tournée. Seriez-vous intéressés ?
Tous : Nous signons direct.
Quel a été votre rapport avec le succès pendant ces folles années ? Comment on gère lorsque l’on est si jeune et que ça vous tombe dessus ?
Frank: Je suis pas quelqu’un de foufou donc je l’ai plutôt bien vécu, peut être parce que je l’ai fait avec mes potes d’enfance, du coup on se serre les coudes. Il y a une approche différente du succès, on est toujours entouré et puis pendant le tourbillon des 2Be3 on était dans une bulle de travail. Nous n’avons pas vraiment profité de tout ça parce que nous avions des emplois du temps conséquents. C’est plutôt après que tu te rends compte de tout ce qui s’est passé.
Chris: Tu le gères comme tu peux, il te faut une faculté d’adaptation, de survie. C’est ton éducation et ce que tu as compris de la vie qui font que tu vas t’en sortir.
Allan: C’est pas vraiment le succès qui m’a chamboulé la tête mais le fait d’avoir de l’argent qui tombe. Avant tu es dans une galère pas possible et puis d’un coup ton banquier qui t’appelle : « oui, j’ai placé 60 000 francs car ça dormait sur le compte ».
Quel est votre avis sur la rapport entre la musique et les réseaux sociaux ? Car à l’époque il n’y avait pas Instagram, Youtube Facebook, etc…
C’est devenu un autre business aujourd’hui, la musique on ne te voit que par le nombre de vues et le buzz qu’il peut y avoir autour de toi. Autant d’un côté ça te donne une grande liberté, une autonomie, mais c’est difficile à gérer, pour nous ce n’est pas un réflexe. Pour les jeunes c’est normal, nous ne sommes pas de la même génération donc nous nous adaptons.
Quels sont les rôles de chacun ?
Chris: Je gère le côté image, vidéos et photos. Allan a une grosse formation en terme de son donc il s’occupe des musiques, mix et mastering. Frank gère la relation médias et les réseaux sociaux.
A l’époque du phénomène Boys band, les critiques étaient assassines, quel est votre regard aujourd’hui avec du recul?
On s’en fout complètement, nous savons ce que l’ont vaut et comment le démontrer, à l’époque c’était compliqué.
Votre rapport à la scène?
Nous voulons structurer les choses, préparer un spectacle de qualité au public. Nous travaillons dessus afin de proposer un show carré.
On dit souvent que le succès change les gens, mais au final c’est plus l’entourage de la personne célèbre qui change. Quel est votre avis là-dessus ?
Chris: Prenons un exemple à petite échelle : quand tu es avec une nana qui ne correspond pas en termes d’état d’esprit à l’environnement que tu as avant d’être avec elle, là déjà les gens pensent que tu as changé. Alors combien de fois quand du jour au lendemain tu passes à la télé, avec des interviews en permanence et tu gagnes beaucoup d’argent.
Allan: c’est parti dans tous les sens, des potes qui se sont fâchés avec ma famille, ma mère qui a pété un câble, ça a été violent, j’ai perdu pas mal d’amis.
Frank: J’ai toujours mes potes d’enfance, après la famille c’était difficile, l’entourage de ma famille surtout avec pas mal de commentaires… Mon père que je n’avais pas vu depuis plus de 20 ans qui est revenu.
Quel a été un des moments dans toute cette frénésie qui vous a le plus marqués ?
Chris: C’était à Tahiti, j’étais sur un jet ski et j’avais tout ce que je voulais, reconnaissant de ce qui m’arrivait, une nana avec qui tout se passe bien et j’étais en pleine introspection. J’avais un manque car je ne me sentais pas accompli et l’argent ne fait pas le bonheur, mais l’expérience G-squad m’a dirigé vers ce qui était essentiel, pour mon équilibre en tant qu’homme.
Allan: Le tournage d’un Clip à Cuba à la Havane.
Frank: Quand on nous a dit à Filip, Adel et moi: »vous allez partir à Miami enregistrer un album avec Desmond Child. »
Quel message voulez-vous envoyer à vos fans ?
Nous leurs préparons de belles choses, on bosse avec acharnement pour faire un beau show et faire en sorte que sur scène ça soit mortel.