Alors qu’une première plainte avait été déposée à l’encontre du ministre de l’Action et des Comptes pour viol, une deuxième plainte vient d’être déposée contre lui pour « abus de faiblesse » mardi .
Gérard Darmanin est dans l’embarras. Alors qu’il était déjà visé par une plainte pour viol, une plainte pour « abus de faiblesse » vient d’être déposée contre lui aujourd’hui. La plaignante est une anonyme, et a déposé plainte dans un commissariat de la capitale. Une enquête a aussitôt été ouverte.
Deux plaintes pour des faits différents
La première plainte contre Gérard Darmanin fin janvier, avait été déposée par Mme Sophie Spatz. Elle avait alors raconté aux policiers comment, alors que Gérard Darmanin était maire de Tourcoing, celui-ci aurait promis de l’aider à nettoyer son casier judiciaire en échange d’un « service« . Après un premier rendez-vous, il y aurait eu un viol selon la plaignante. Les avocats du ministre eux, s’ils ne nient pas qu’il y a eu une relation, déclarent que « l’incrimination de viol est proprement impossible ».
La deuxième plainte a été déposée mardi, dans un commissariat de la capitale, alors que Gérard Darmanin venait de donner sa version des faits concernant la première affaire dont il est accusé.
À lire aussi: Qui est la femme qui accuse de viol Gérald Darmanin ?
Le gouvernement fait bloc
Gérard Darmanin n’est pas seul à être dans l’embarras. Le gouvernement, après ces deux plaintes contre Darmanin et le rappel fait par l’Ebdo sur l’affaire touchant Nicolas Hulot, n’a pas renouvelé son soutien de manière aussi ardente qu’il ne l’avait fait après la première plainte déposée contre le ministre de l’Action et des Comptes. Il a cependant conservé la même ligne de défense : »le premier ministre a posé une règle générale et sa position reste la même. Il rappelle qu’il est important de laisser travailler la justice en toute indépendance, de veiller à ce que l’on respecte les droits de chacun, la parole du plaignant comme la présomption d’innocence ».
Selon le Premier ministre et le gouvernement, le ministre Darmanin ne quittera pas ses fonctions tant qu’il n’est pas mis en examen. Le gouvernement applique donc à la lettre « la jurisprudence Balladur », qui prévoit qu’un ministre mis en cause conserve ses fonctions s’il n’est pas mis en examen. Il attend également les résultats des deux enquêtes préliminaires qui ont été ouvertes visant le ministre de l’Action et des Comptes.