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Ghoncheh Ghavami remise en liberté conditionnelle

L’Irano-Britannique de 25 ans, Ghoncheh Ghavami, était détenue à Téhéran. Son « crime » : avoir manifesté contre l’interdiction faite aux femmes d’assister à un match de volley-ball masculin. Sa remise en liberté conditionnelle, au bout de cinq mois de détention, vient d’être confirmée.

Le 1er novembre dernier, la sentence était tombée : condamnée à un an de prison soi-disant pour « propagande contre le régime », les responsables iraniens niaient le lien entre son arrestation et l’interdiction de mixité dans les gradins des stades. Il est en effet illégal pour les femmes d’assister à un match de volley-ball ou de football en Iran, pour soi-disant protéger celles-ci du comportement éventuellement obscène des supporters. Une protection allant jusqu’à les jeter en prison.

Une remise en liberté conditionnelle sous caution

Ce dimanche, Ghoncheh « a été remise en liberté conditionnelle et elle se trouve avec nos parents » à Téhéran, a souligné son frère. « On ne s’y attendait pas. Je n’ai pu lui parler que quelques secondes. Elle était heureuse mais souffre apparemment de problèmes gastriques, liées à sa grève de la faim« , a-t-il ajouté, estimant que sa soeur avait perdu près de 10 kilos.

Ghoncheh, pour manifester contre cette injustice, avait entamé en octobre une grève de la faim de deux semaines pour lutter contre sa détention et l’absence de procès. Puis avait recommencé cette grève début novembre.

Un soutien internationale

Cette jeune femme avait soulevé une indignation en Iran, puis dans le domaine internationale. En France, notamment, la Fédération française de volley-ball avait lancé des messages de soutien, ainsi que la ligue nationale de volley. Un soutien qui était allé jusqu’à retirer à l’Iran l’organisation du Mondial U19 en 2015, sanction attitrée à la Fédération internationale de volley-ball.

« Tout le monde sait qu’elle n’a rien fait. Elle n’aurait jamais dû se retrouver en prison pendant cinq mois » a confié son frère à l’AFP. Placée en détention dans la prison d’Evine, dans le nord de Téhéran, Iman Ghavami, le frère de la jeune femme a expliqué les conditions de cette liberté soudaine « En fait, elle a été condamnée la semaine dernière à un an de prison et deux ans d’interdiction de sortie du territoire. Elle a déjà purgé cinq mois et la cour d’appel doit désormais décider dans les deux ou trois semaines qui viennent si elle doit retourner en prison ou non« .

Une liberté conditionnelle qui n’est pourtant pas assez. Une violation contre le droit des femmes, sous prétexte de « propagande contre le régime », qui reste encore impuni. Ghoncheh Ghavami, à l’image de Malala Yousafzai, pourrait devenir l’une des icônes du droit des femmes au Moyen-Orient.

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