Le virus avait touché plusieurs régions en France, notamment dans le Sud Ouest. Le gouvernement vient d’annoncer ce matin que le niveau de risque était plus faible.
Bonne nouvelle. C’est l’expression qui revient ce matin dans la bouche des éleveurs et des représentants. Depuis novembre dernier, la région du Sud-Ouest, producteur majeur du foie gras français, était frappée par un nouvel épisode de grippe aviaire, surnommé le H5N8.
Un niveau de risque passé de « modéré » à « négligeable »
C’est par un arrêté officiel du gouvernement transmis au Journal Officiel que la bonne nouvelle est tombée. Après plusieurs mois de lutte, le niveau de risque épizootique est désormais considéré comme « négligeable » sur l’ensemble du territoire français. Malgré un net recul ces dernières semaines, certaines zones étaient encore considérées comme comportant « un risque particulier ». Dès demain, il n’y aura plus aucune obligation de confinement, conformément à l’arrêté gouvernemental.
Quant aux canards et autres palmipèdes, la réintroduction des espèces dans les élevages ne se fera qu’à partir du 29 mai. Tous les bâtiments doivent en effet être nettoyés et désinfectés avant de pouvoir les accueillir. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll avait annoncé en avril dernier la mise en place d’un vide sanitaire dans 1 134 communes. Pour les producteurs de foie gras, ils devront donc attendre encore un peu pour pouvoir gaver les animaux. Trois mois d’élevage sont nécessaires et le gavage ne pourra donc pas commencer avant le mois d’août.
Les éleveurs et les producteurs pourront-ils s’en remettre ?
Plus que n’importe quelle année, la production de foie gras risque donc d’être particulièrement intense cette année. Premier producteur, consommateur et exportateur au monde, la France produit environ 80% du foie gras à l’échelle mondiale. Avec près de 17 tonnes de foie gras produits chaque année, le cru 2017 devrait donc avoir un chiffre moins important.
Maintenant que le risque de grippe aviaire est moindre, la profession va pouvoir aller de l’avant et oublier cette période difficile. Le virus H5N8 avait en effet conduit à l’exécution de 3 millions de palmipèdes et engendré des pertes à hauteur de 250 millions d’euros.
La filière est engagée depuis le 13 avril sur un « pacte » visant à réformer en profondeur les méthodes de production et de transport afin de limiter à l’avenir les risques de propagations virales.
De plus, jusqu’au 31 mars 2018, des tests de dépistage du virus seront pratiqués sur les canards et les oies. Les producteurs devront aussi s’engager par écrit à respecter certaines mesures de sécurité et d’hygiène.
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