Les médecins, urgentistes et libéraux, avaient annoncé une grève qui devait débuter ce lundi 22 décembre jusqu’aux fêtes de fin d’année. Un accord semblerait pourtant avoir été trouvé avec les syndicats urgentistes.
Les revendications ayant conduit les médecins à faire grève sont nombreuses. Au cœur de celles-ci, on trouve tout d’abord la pénibilité du travail des urgentistes, souhaitant une réduction de leur temps de travail à 48 heures hebdomadaires contre une soixantaine actuellement, ainsi qu’une valorisation de leurs heures supplémentaires et l’harmonisation des rémunération pour les gardes. De leur côté, les médecins libéraux sont appelés par leurs syndicats à faire la grève des gardes et à fermer leurs cabinets afin de protester contre le projet de loi Santé porté par Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires sociales, qui conduira selon eux à une « étatisation insupportable » de la médecine qui bénéficiera au secteur public, comme la généralisation du tiers-payant d’ici 2017.
Aussi, bien que l’inquiétude liée à cette grève soit considérable, ces revendications seraient comprises par près de deux Français sur trois qui soutiendraient cette grève selon un sondage d’Opinionway.
Pourtant, un accord aurait été trouvé avec les médecins urgentistes selon la Ministre de la Santé. A l’issue du Conseil des ministres, elle a affirmé avoir signé « l’instruction concernant l’organisation de leur temps de travail qui va leur permettre de lever leur préavis (…) », se réjouissant de l’issue favorable de ces discussions. Cet accord aboutirai au « premier semestre 2015 à un décompte horaire du travail des médecins qui travaillent dans des situations d’urgence et services d’urgence » a-t-elle ajouté. Néanmoins, l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) à l’origine de l’appel à la grève a indiqué de son côté ne pas avoir encore levé le préavis. Une assemblée générale devra en effet statuer en fin de journée des suites du mouvement.
Véritable négociation ou victoire des syndicats des médecins urgentistes face à un gouvernement incapable, force est de constater que ce mouvement de contestation est tout de même loin d’être terminé. Si un accord semblerait avoir été trouvé avec les urgentistes, il n’en est encore rien concernant les médecins libéraux protestant contre le projet de la Ministre.