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Guerre en Ukraine: que s’est-il passé à Boutcha ?

39ème jour de l’offensive russe en Ukraine, ce dimanche, comme convenu, l’armée russe se retire de la région de Kiev, mais à quel prix… À sa libération, la ville de Boutcha dévoile un spectacle sanglant, elle fût le théâtre d’horreurs et de crimes de guerre.  

La découverte de l’horreur 

Les diplomates russes l’avaient annoncé cette semaine, l’armée russe se retire de Kiev et de ses alentours. Alors que la ville est prise d’assaut depuis le 27 février dernier, Boutcha, cette banlieue à 15 KM au nord est de Kiev est elle aussi libérée. Mais en ce jour de libération, c’est l’effroi qui prime sur la joie, les soldats ukrainiens redécouvrent la ville et doivent alors commencer à compter les cadavres. Des dizaines de corps gisants sur le sol, des citoyens exécutés sur le pas de leur porte ou encore abattus alors qu’ils étaient à vélo ou se baladaient simplement dans la rue. La commune de 36 000 habitants dénombre environ 300 morts pour le moment, 57 d’entre eux ont été retrouvés dans une fosse commune. Depuis dimanche, les soldats ukrainiens opèrent en équipe de déminages car Volodomyr Zelensky assure que certains corps sont piégés et que certains obus sont encore cachés dans la ville. Les autres banlieues de Kiev n’ont pas été épargnées, la ville d’Irpin recense des dizaines de corps carbonisés. 

La communauté internationales parle de « crime de guerre »

Certaines victimes sont encore sur leurs vélos ou devant leurs maisons. Certains corps gisants sur le sol des petites rues de Boutcha sont face contre terre, mains ligotées dans le dos et présentent une blessure par-balle au niveau de la nuque. Aux alentours de la banlieue, au niveau des axes routiers, des civils ont été tués, directement dans leurs voitures. Certains ont reçu des balles dans la tête tandis que certains ont tout simplement été écrasés par les tank russes, alors qu’ils étaient dans leur voiture. Ces images et témoignages prouvent la violence exercée par les soldats russes sur les civils ukrainiens. En temps de guerre, le fait que des soldats s’en prennent délibérément à des civils (en connaissance de cause) représente un crime de guerre. L’article 8 du statut de Rome qui régit les compétences de la Cour Pénale Internationale en matière de crime de guerre stipule que les attaques injustifiés sur des populations civils font l’objet de cette accusation. Ce genre d’attaque est puni par la réclusion criminelle à perpétuité. 

La réponse internationale

À la suite de ces images, le président ukrainien Volomdomyr Zelensky, accuse la Russie de « génocide »  et est soutenu par l’Occident. Londres accuse ouvertement la Russie de « crime de guerre ». Le président Emmanuel Macron affirme que les dirigeants russes devront répondre de leurs actes devant la cour pénale internationale, qui détient la compétence de juger les crimes de guerre.

Si les occidentaux s’alignent pour traduire Vladimir Poutine devant la justice internationale, ce jugement devrait prendre beaucoup de temps car la Russie ne reconnait pas officiellement la compétence de la Cour Pénal Internationale. 

Côté russe, on accuse les ukrainiens de monter ces images de toutes pièces et d’user de propagande pour discréditer l’action de l’armée russe. 

À lire aussi : Crime de guerre, crime contre l’humanité : quelle est la différence ?

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