Dimanche 27 septembre, le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie s’est relancé dans la région du Haut-Karabagh avec de nouveaux combats meurtriers. Dans une adresse télévisée à Erevan, le premier ministre arménien Nikol Pachinian a affirmé que l’Azerbaïdjan voulait « déclarer la guerre » à l’Arménie. Voici ce que l’on sait de ces combats qui menacent de relancer de grosses tensions dans le Caucase :
Un conflit vieux de trente ans
Le Haut-Karabagh, région située en Azerbaïdjan, est peuplé majoritairement d’Arméniens et lutte pour son indépendance ou son rattachement à l’Arménie. Son indépendance a été autoproclamé en 1991, mais non reconnue. Le conflit autour de Haut-Karabakh, nourrit les tensions depuis trente ans. Des combats parfois meurtriers entre Arméniens et Azerbaïdjanais ont failli provoquer une guerre au Karabagh et les deux camps se rejette la faute de cette violence.
Des bombardements dans le Haut-Karabakh
Voulant mettre fin à des activités militaires de l’Arménie, le ministre de la défense d’Azerbaïdjan a lancé une contre-offensive le dimanche 28 septembre. Les pires dans cette zone depuis avril 2016, lorsque 110 personnes avaient été tuées.
Les deux camps ont évoqué des victimes. Selon les autorités du Haut-Karabagh, au moins 17 soldats arméniens ont été tués et plus d’une centaine ont été blessées dans l’offensive. Deux civils ont également été tués. Du côté de l’Azerbaïdjan, cinq personnes d’une même famille ont perdu la vie.
Bien que démenti par l’Arménie, le ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan aurait conquis des villages du Haut-Karabagh.
La crainte d’une guerre
La Russie livre des armes aux deux pays, mais l’Azerbaïdjan profite de la richesse apportée par le pétrole pour s’armer lourdement, avec le soutien de la Turquie. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné les hostilités militaires qui causent également des pertes auprès de la population civile. Il a estimé que les deux pays étaient au bord d’une « guerre d’envergure » qui pourrait avoir « des conséquences imprévisibles » et s’étendre au-delà du Caucase.
La crainte d’une reprise du conflit meurtrier qui avait opposé les deux nations dans les années 90, faisant 30 000 victimes, est aujourd’hui présente.