En visite à Tulle, François hollande est revenue sur la reforme territoriale. Il s’est prononcé contre la suppression des départements et pour l’élargissement des régions.
Les journalistes de la BBC et du New York Time ont sans doute été déçu. En déplacement dans son fief corrézien, pour y présenter ses vœux et inaugurer une gendarmerie, le président de la République n’a pas évoqué sa vie privé. Mais il s’est, en revanche, exprimé sur la réorganisation territoriale du pays qu’il avait évoqué, mardi dernier, lors de sa conférence de presse. François hollande, a soutenu l’idée de régions plus fortes et moins nombreuses, mais il est pour autant, défavorable à la suppression des départements.
Les départements assurent la cohésion sociale
« Les départements gardent leur utilité pour assurer la cohésion sociale, la solidarité territoriale et je ne suis donc pas favorable à leur suppression pure et simple comme certains le réclament car des territoires ruraux perdraient en qualité de vie sans d’ailleurs générer d’économies supplémentaires », a déclaré le président de la République. Toutefois, il s’est prononcé en faveur d’une suppression des départements pour les grandes agglomérations, comme avec l’exemple Lyonnais, où les compétences du conseil général ont été transférer à la métropole. « Pourquoi garder des niveaux superposés quand un seul serait plus efficace ? », s’est-il interrogé.
Des régions plus fortes
Pour les régions, François hollande tranche pour un redécoupage des régions. Evoquant la mille-feuille administratif, il a déclaré : «L’organisation administrative est devenue trop compliquée, trop lourde, trop coûteuse ». « Les régions doivent être plus fortes aujourd’hui. De nouvelles compétences leurs seront transférée : les aides au entreprises, le développement économique. Un pouvoir réglementaire locale leur sera confié pour leur permettre d’adapter la règle nationale au territoire ». Le président de la République a ainsi, annoncé une loi de décentralisation. Mais il a également d’ajouter que « les régions qui se regrouperont bénéficieront d’un bonus dans le calcul des dotations de l’Etat ».