L’ONG Human Right Watch remet le Prix Alison Des Forges 2015 à quatre fervents défenseurs des droits de l’Homme. Les lauréats d’Ouganda, de Syrie, de Malaisie et d’Azerbaïdjan sont engagés auprès des communautés locales pour le respect de la justice et de la liberté.
Comme chaque année, Human Right Watch a remis cette semaine le Prix Alison Des Forges destiné à récompenser les actifs défenseurs des droits de l’Homme. L’hommage vise à les soutenir dans leur lutte quotidienne pour faire évoluer les mentalités et mettre en place un cadre législatif en accord avec le droit international.
Découverte des quatre lauréats de cette année.
Nicholas Opiyo et les droits civils en Ouganda
Nicholas Opiyo travaille en Ouganda en tant qu’avocat des droits de l’Homme. Il lutte pour valoriser et faire respecter les droits civils, ce qui l’a amené à créer l’ONG Chapter Four Uganda en 2013. Il est connu pour son engagement en faveur de la reconnaissance et du développement des droits LGBT. Néanmoins Nicholas Opiyo est à ce jour emprisonné par le gouvernement Ougandais.
Yara Bader et les conditions de détention en Syrie
Yara Bader est journaliste en Syrie. Elle fut arrêtée en 2012 avec d’autres journalistes et son époux Mazen Darwish au centre syrien pour les médias et la liberté d’expression qu’ils ont créé en 2004. Libérée, elle a commencé à s’engager pour dénoncer l’arrestation et la torture de journalistes indépendants tels que son mari qui reste emprisonné à ce jour.
Nisha Ayub et les droits transgenres en Malaisie
Nisha Ayub fut condamnée à 3 mois de prison à l’âge de 21 ans par les autorités malaisiennes à cause du simple fait d’être transgenre. Placée dans une prison masculine, elle a souffert d’abus sexuels de la part des gardiens et des prisonniers. Depuis sa sortie, elle lutte pour faire reconnaître les droits des transgenres dans son pays par le biais de l’association Justice For Sisters.
Khafija Ismayilova et la liberté d’expression en Azerbaïdjan
Khafija Ismayilova travaille en Azerbaïdjan comme journaliste indépendante depuis des années. Ses reportages mettent régulièrement à jour la corruption du gouvernement. Sa dernière enquête révèle que le gouvernement a augmenté les mesures de répression et d’expropriation pour être en mesure d’accueillir les jeux européens en juin 2015. Cette découverte l’a menée tout droit en prison.