Le jour même où Eric Zemmour s’est déclaré officiellement candidat à la présidentielle, il était invité pour une interview dans le JT de 20h sur TF1 présenté par Gilles Bouleau.
« C’était une interview de procureur« . À peine quelques heures après avoir annoncé sa candidature aux élections présidentielles 2022 à travers une vidéo YouTube, Eric Zemmour était l’invité spécial de Gilles Bouleau sur TF1. Toutefois, il semblerait que la manière dont s’est comporté le présentateur du JT n’ai pas plu au nouveau prétendant à l’Elysée : « Si vous voyez toutes les interviews de Monsieur Bouleau pour tous les autres candidats, vous verrez la différence.Vous verrez la différence de ton et la différence de questions« .
Ce dernier lui a reproché de « s’effacer poliment, humblement, parfois de façon larvaire » avec les autres candidats tandis qu’avec lui, il se serait « révélé un procureur pugnace, de mauvaise foi« . Juste avant d’ajouter sur un ton exaspéré : « Il y a eu maldonne, il y a eu même escroquerie intellectuelle. M. Bouleau n’a pas fait son travail, il a voulu faire son malin devant ses confrères (…) Moi je connais le travail de journaliste, je sais ce qu’il aurait dû faire et ce n’est pas ce qu’il a fait« .
Interrogé sur ses polémiques, son livre, sa vision des femmes ou encore son doigt d’honneur à Marseille, Eric Zemmour s’était déjà montré tendu à l’antenne au bout de quelques minutes. « Je ne suis plus le journaliste, l’écrivain, je suis candidat à l’élection présidentielle. Donc ce que j’aimerais, c’est que vous m’interrogez sur mon projet et mon statut. Pas sur ce que j’ai écrit, on va pas refaire les dizaines d’émissions que j’ai déjà faite depuis deux mois » a-t-il lancé en pleine interview. Un début de campagne qui s’annonce difficile sur le plan médiatique.
TF1 réplique sereinement
En réponse aux propos divulgués par le polémiste, la chaîne TF1 a tenu à défendre son journaliste auprès de l’AFP : « Le journaliste a la liberté de ses questions, l’invité de ses réponses. Gilles Bouleau a mené cette interview sans complaisance ni animosité comme avec chacun de ses invités« .
De son côté, Robert Ménard, le maire de Béziers et proche du candidat, a réagi sur BFMTV. « Éric se trompe de faire ce procès à ce présentateur de télévision, qui aurait pu être beaucoup plus agressif qu’il ne l’était (…) Le rôle des journalistes et j’en suis victime souvent, c’est de vous bousculer, c’est très désagréable, mais c’est comme ça. Je trouve que là, il se trompe de cible« .