Selon la dernière étude du Conseil Européen [28 & 29 juin], la situation migratoire en Europe est plus calme qu’avant. Le nombre d’immigrés recule rapidement : – 95% depuis 2016. Même si l’on dénombre pas moins de 1 405 personnes ayant perdu la vie en mer depuis le début de l’année.
“Les solutions mises en place commencent à porter leurs fruits,” déclare Isabelle Jégouzo, chef de la représentation en France de la Commission Européenne. Depuis la crise de 2015, l’UE met en place une politique pour faire face à la migration irrégulière. Résultat, de moins en moins de migrants prennent la direction de notre continent.
Sur la route orientale, les arrivées ont diminué de 95% depuis 2016. Pour cause, la Turquie retient sur son territoire la plupart des immigrés pour les empêcher de pénétrer dans l’espace Schengen. En échange, Bruxelles s’engage à débuter les négociations pour faire rentrer la Turquie dans l’Union Européenne, appuyé par une aide financière de trois milliards d’euros.
Sur la route centrale, via la coopération avec les pays de l’Afrique subsaharienne, de moins en moins de migrants africains rentrent en Europe. Par rapport à 2017, les arrivées ont diminué de 77%.
En revanche, sur la route occidentale, les chiffres sont à la hausse. La plupart passent par le détroit de Gibraltar, et restent en Espagne : plus de 18 000 nouveaux arrivants dans le pays ont été comptabilisés en ce début d’année.
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Déjà 1 405 noyés en 2018
Le chiffre de naufragés reste cependant très important, malgré l’aide apportée par des ONG telles que La Croix-Rouge. Pour comparaison, l’année dernière, à la même époque, plus de 3 000 migrants s’étaient échouées dans la mer méditerranée.
Pour essayer de remédier à ces tragédies, et sauver le plus de vies en mer possible, l’Union Européenne met en place un certain nombre d’opérations : “Sophia”, “Themis”, “Poséidon”… Au total, depuis le début de la crise, ce sont plus de 600 000 personnes qui ont pu être secourues.
Mais venir à la rescousse n’est pas l’unique objectif de ces opérations. Lutter contre les réseaux de passeurs clandestins reste aussi une priorité. A l’heure actuelle, déjà 148 trafiquants d’êtres humains ont été arrêtés, et près de 550 bateaux ont été neutralisés.
Un budget à la hausse
Après une augmentation de 123% du Fonds “ Asile, migration et intégration”, L’UE va encore accroître son budget. Cet argent finance tous les moyens mis en œuvre par l’institution, comme par exemple, acheminer plus de 800 000 produits divers et variés (tentes, couvertures, soins médicaux..).
Cet argent sert aussi à financer certaines organisations comme le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Cela permet de créer des écoles sur place, dans les pays tiers, ou de vacciner au maximum la population et d’acheminer de la nourriture.
Pour l’instant, 1 300 gardes-frontières sont sur le terrain, et doivent couvrir près de 14 000 km. Avec ce prochain financement, l’UE prévoit d’atteindre les 10 000 hommes. La réserve, de 1 500 employés, elle, restera telle quelle.
Pour financer ces nouvelles dépenses, les pays européens devront directement contribuer cet effort. Comme le rappelle Isabelle Jégouzo, “la migration est un problème commun qui impose des solutions communes, voilà pourquoi tous les Etats doivent coopérer.”